Chapelle Saint-Fraimbault de Saint-Georges-de-la-Couée dans la Sarthe

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle romane

Chapelle Saint-Fraimbault de Saint-Georges-de-la-Couée

  • Saint-Frimbault
  • 72150 Saint-Georges-de-la-Couée
Chapelle Saint-Fraimbault de Saint-Georges-de-la-Couée
Chapelle Saint-Fraimbault de Saint-Georges-de-la-Couée
Chapelle Saint-Fraimbault de Saint-Georges-de-la-Couée
Crédit photo : Yodaspirine - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 6 avril 1968

Origine et histoire de la Chapelle Saint-Fraimbault

L'église Saint-Georges, située à Saint-Georges-de-la-Couée dans la Sarthe, est classée au titre des monuments historiques depuis le 6 avril 1968. Les premières pierres de la paroisse auraient été posées au Xe siècle ; l'édifice primitif était un modeste oratoire avec une porte à l'ouest, un autel à l'est éclairé par de petites fenêtres et des murs latéraux percés de fenêtres allongées et étroites. Dès cette époque, l'oratoire fut agrandi pour accueillir une population croissante. Au XIIe siècle, les murs furent surélevés d'environ deux mètres, la nef allongée d'une douzaine de mètres, des ouvertures romanes plus larges furent percées et une abside voûtée en cul-de-four fut construite. Au XVIe siècle, une chapelle à deux travées fut ajoutée au sud ; sa réalisation, soutenue par Jacques Coueffé, Pierre Gigoul et Pierre Ragueneau, fut financée par les paroissiens et par la famille de Clermont.

La nef d'origine, sobre et dépouillée, conserve sous son enduit des traces de fresques des XVe et XVIe siècles visibles en certains endroits. On y trouve des statues du XVIIe siècle représentant saint Augustin et sainte Marguerite, œuvre du sculpteur manceau Joseph Coëffeteau, ainsi que des stations du chemin de croix en lithographies de la seconde moitié du XIXe siècle par la maison Turgis de Paris. Avant la chaire du XIXe siècle est exposé un tableau offert au XVIe siècle par dame Michelle Huguet, qui la représente à genoux et vêtue à la mode du temps de Charles IX ; après la chaire se trouve un groupe en terre cuite de 1597 représentant saint Georges terrassant le dragon, attribué à l'atelier de Matthieu Dyonise.

Dans le chœur, deux colonnes du XIIe siècle sont surmontées de chapiteaux sculptés : l'un présente un décor aux trois pains de facture primitive, un autre montre deux forgerons à l'œuvre et le troisième le martyre du prophète Daniel. Ces colonnes avaient vocation à soutenir une voûte romane qui fut reconstruite plusieurs siècles plus tard dans un style Renaissance ; à la clé de voûte figurent les armes de la famille de Clermont, seigneur de Gallerande et de Saint-Georges-de-la-Couée entre 1386 environ et 1650. Derrière l'autel, offert par la famille de Montesquiou Fezensac, se trouvent deux statues du XVIIe siècle représentant la Vierge de douleur et saint Jean.

La chapelle latérale, édifiée au XVIe siècle entre 1540 et 1576, est une construction gothique ornée d'éléments de la Renaissance ; elle comprend une piscine à deux évacuations, située à la jonction avec le chœur, destinée à la purification des objets liturgiques et des mains de l'officiant. La première travée, en arc ogival, s'ouvre sur le sanctuaire et porte au centre un pendentif sculpté de fruits et feuillages, avec un blason écartelé aux armes de Thomas de Clermont. Une grande fenêtre en plein cintre au‑dessus de l'autel, divisée par un meneau, conserve des fragments de vitraux peints d'époque. La chapelle abrite une Vierge à l'Enfant en bois, probablement datée de la fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle, couronnée d'un diadème et figurée allaitant l'Enfant, ainsi qu'une crédence du XVIe siècle ayant contenu un reliquaire avec des fragments de la tête de saint Fraimbault.

À l'extérieur, au-dessus de la porte de la chapelle sud, subsistent les traces du blason de la branche des Clermont d'Amboise, apparentée aux Clermont de Gallerande, qui a probablement contribué à la construction de la chapelle. Le clocher est couvert de bardeaux de châtaignier refendu ; la cloche, offerte par la famille de Montesquiou Fezensac, porte le nom de Clodoalde Éloïde et fut bénie le 21 juillet 1816. Des articles et ressources complémentaires sont cités : la liste des monuments historiques de la Sarthe, la notice sur Saint-Georges-de-la-Couée, la liste des églises de la Sarthe, ainsi que des ressources en ligne telles que Clochers de France, l'Observatoire du patrimoine religieux, la base Mérimée, le site des Compagnons de Saint-Georges et des portails consacrés aux monuments historiques, à la Sarthe et à l'architecture chrétienne.

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