Origine et histoire de la Chapelle Saint-Georges
La chapelle Saint-Georges de Thizy, ancienne église intégrée à la commune de Thizy-les-Bourgs dans le département du Rhône, a été bâtie vers la fin du XIe siècle. Selon la tradition, les moines de Charlieu l'auraient fait édifier en 1080 à la demande des habitants. Devenue église, elle fut annexe de l'église abbatiale du Bourg, Saint-Pierre de Thizy. L'édifice n'a pas été modifié jusqu'en 1496, puis il a été agrandi jusqu'en 1510 et remanié aux XVe et XVIe siècles. Les chapelles ont fait l'objet de restaurations partielles en 1948-1949 puis d'une restauration complète de 1988 à 1991. La chapelle est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 4 mars 1977.
L'intérieur conserve des éléments lapidaires du XIIe siècle provenant du prieuré de Bourg-de-Thizy et de nombreuses peintures murales datées des XVe, XVIe et XVIIe siècles ornant les chapelles latérales et le transept. Dans la troisième chapelle en partant de l'ouest figurent les armoiries de Pierre Tricaud, notaire, sur la clé de voûte et une peinture représentant celui-ci avec son épouse et leurs cinq enfants ; sur le mur opposé se lisent une Descente de Croix et une Mise au tombeau. La deuxième chapelle porte les initiales « ZB » de Zacharie Béred sur la clé de voûte et une représentation d'un personnage agenouillé sur le mur. La chapelle du transept présente les armoiries des Moncorgé, une Crucifixion et deux personnages accompagnés de la date 1556. Sur la voussure du transept nord, à l'est, figure une Vierge à l'Enfant sur un trône à pinacles ; à l'ouest, une église placée sous la protection d'un personnage, le tout entouré d'un semis de motifs châbloués et d'un petit damier courant le long de l'arc sud.
Parmi les éléments mobiliers se trouvent un bénitier du XVe siècle, deux statues de pierre du premier quart du XVIe siècle — une Vierge dite « Notre-Dame des Bois » et l'ange Gabriel, découvertes dans les bois entourant Thizy — une chaire gravée datée 1550 et un bénitier en bronze gravé 1604. Un tableau daté et signé 1633 par Guillaume Perrier représente la Vierge à l'Enfant entourée de saint Roch, saint Antoine, saint Charles Borromée et saint Sébastien. On note encore un couronnement de la Vierge du XVIIe siècle, un autre tableau du XVIIe siècle représentant saint Sébastien, saint Roch, saint Crépin et saint Crépinien, une tapisserie de la fin du XVIIe siècle ou du XVIIIe siècle, ainsi qu'un groupe sculpté en bois polychrome et un tableau du XVIIIe siècle signé Le Cocq montrant saint Vincent de Paul, une religieuse de la Charité et Marie Clapisson, fondatrice de l'établissement.
Deux œuvres du XVIIe siècle, L'Éducation de la Vierge (en présence de sainte Marthe, sainte Madeleine et d'un donateur) et La Déploration du Christ, ont été volées en 1979. Par ailleurs, la Descente de croix II, toile du XVIIe siècle inspirée de Rogier van der Weyden et copie d'une œuvre sur bois du XVe siècle, serait liée à un panneau ancien conservé à la mairie.
