Origine et histoire de la Chapelle Saint-Guen
La chapelle Saint-Guen, à Vannes (Morbihan), n'est aujourd'hui représentée que par son portail, dernier vestige du prieuré érigé pour les moines dépendant de l'abbaye de Saint-Gildas de Rhuys. Le prieuré a été fondé au XIe siècle par le duc Alain III (entre 1025 et 1040), et la chapelle semble dater du XIIIe siècle. Le portail, conservé in situ dans un parc, présente une forme ogivale caractéristique du style gothique. Le côté extérieur droit de l'ouverture se relie au mur sud, supposé appartenir à la chapelle Saint-Guen. Le sol a été rehaussé jusqu'au banc extérieur. La pierre de clef est gravée en creux d'un écusson portant un chevron et trois pièces buchées. Selon la tradition orale, Pierre Abélard aurait séjourné au prieuré au début du XIIe siècle. En 1453, des commissaires chargés du procès en canonisation de Vincent Ferrier y séjournent, la peste sévissant en ville. La chapelle et le prieuré ont aujourd'hui disparu ; leur destruction remonterait probablement à la période révolutionnaire, lorsque ces biens ont été vendus comme biens nationaux en 1791. Du prieuré subsiste uniquement le portail, inscrit au titre des monuments historiques par l'arrêté du 3 avril 1939. Une nouvelle église Saint-Guen a été construite sur l'emplacement du prieuré dans les années 1960.