Chapelle Saint-Jean-Baptiste de Vénéjan dans le Gard

Patrimoine classé Clocher-mur Chapelle romane Art roman languedocien

Chapelle Saint-Jean-Baptiste de Vénéjan

  • Chemin du Jeu de Mail
  • 30200 Vénéjan
Chapelle Saint-Jean-Baptiste de Vénéjan
Chapelle Saint-Jean-Baptiste de Vénéjan
Chapelle Saint-Jean-Baptiste de Vénéjan
Chapelle Saint-Jean-Baptiste de Vénéjan
Chapelle Saint-Jean-Baptiste de Vénéjan
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Chapelle Saint-Jean-Baptiste de Vénéjan
Chapelle Saint-Jean-Baptiste de Vénéjan
Chapelle Saint-Jean-Baptiste de Vénéjan
Chapelle Saint-Jean-Baptiste de Vénéjan
Crédit photo : EmDee - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIVe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle Saint-Jean-Baptiste (ancienne église paroissiale) (cad. E 99) : inscription par arrêté du 19 juin 1986

Origine et histoire de la Chapelle Saint-Jean-Baptiste

La chapelle Saint-Jean-Baptiste, chapelle romane située à Vénéjan (Gard, Occitanie), est une ancienne église paroissiale aux fondations du XIe siècle dont la construction principale remonte au XIIe siècle. Orientée est-ouest, elle présente une nef unique de trois travées aboutissant à une abside semi-circulaire ; le plan primitif se composait à l'origine de l'abside et de deux travées de nef. Deux chapelles latérales ajoutées ultérieurement forment un faux transept : l'une date du XIVe siècle, l'autre a été élevée après 1647 et est dédiée à la Vierge. La tribune adossée à la première travée ouest et les voûtes d'ogives des chapelles témoignent de remaniements successifs, notamment après les guerres de Religion. Les parties hautes des murs ont été reprises en moellons plus petits, en contraste avec l'appareillage régulier des assises basses, et les lauzes de la toiture ont été remplacées par des tuiles. La façade occidentale, haute et en moellons, comporte une porte cintrée aux piédroits harpés et impostes, une fenêtre en plein cintre à ébrasement profond et un clocher-mur à baie unique surmonté d'une croix en fer forgé ; de nombreux trous de boulin sont visibles dans sa partie haute. Le chevet roman à l'est présente une abside en moellons posés en assises régulières dans le bas et irrégulières dans le haut, séparées par un cordon mouluré, tandis que le mur méridional reflète la diversité des remaniements au fil des âges. L'intérieur conserve d'importantes peintures murales attribuées au début du XIVe siècle : la voûte en cul-de-four de l'abside porte un Christ bénissant, l'arc triomphal présente une "Roue de la Fortune" et la nef est ornée de motifs géométriques et végétaux ; ces décors ont peut-être été commandés par le cardinal Napoléon Orsini, seigneur de Vénéjan. Abandonnée à la fin du XVIIe siècle au profit d'une nouvelle église paroissiale, la chapelle fut signalée par le peintre et historien Léon Alègre vers 1860, puis retomba dans l'oubli au début du XXe siècle. Menacée de ruine et envahie par la végétation, elle a été sauvée à partir de 1969 grâce à l'alerte lancée par Louis Brun et à la création d'un comité local de restauration réunissant des bénévoles sur plus de vingt ans. Ces travaux ont rendu les abords praticables, ont asséché et consolidé le bâtiment, ont rebouché brèches et lézardes, puis, dans les années 1980, ont permis la consolidation du toit, la pose de tuiles, l'installation d'une cloche et la plantation de résineux. Inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 19 juin 1986 et propriété de la commune, la chapelle a bénéficié de subsides et d'aménagements intérieurs définitifs dans les années 1990 (dalles, balustres, vitraux) ainsi que de travaux de restauration des façades. Au sud de l'édifice subsistent les vestiges d'une grande tour de guet, base d'un ancien donjon du Xe siècle, et le côté méridional a accueilli jusqu'au milieu du XIXe siècle le cimetière paroissial ; à l'est de la tour et de l'abside sont exposées des pierres tombales de seigneurs de Vénéjan.

Liens externes