Construction initiale XIe siècle (≈ 1150)
Édification de la nef et des absides semi-circulaires.
XIIe siècle
Peintures romanes
Peintures romanes XIIe siècle (≈ 1250)
Création des peintures murales dans l'absidiole.
XVIIIe siècle
Rénovation des murs
Rénovation des murs XVIIIe siècle (≈ 1850)
Refonte des murs goutterots et ajout de la porte sud.
1943
Découverte des peintures
Découverte des peintures 1943 (≈ 1943)
L'abbé Ajustro découvre des traces de décors peints.
1946
Classement historique
Classement historique 1946 (≈ 1946)
Protection de la chapelle et du cimetière.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Chapelle Saint-Jean et cimetière (cad. 544, 545) : classement par arrêté du 9 décembre 1946
Personnages clés
Georges Fouet
Archéologue ayant découvert des vestiges gallo-romains.
Abbé Ajustro
Découvreur des peintures murales en 1943.
Abbé Laffargue
Participation aux fouilles et restaurations des peintures.
Origine et histoire de la Chapelle Saint-Jean
La chapelle Saint‑Jean‑Baptiste de Saint‑Plancard, située hors du bourg dans un cimetière, présente une architecture de montagne peu courante avec une longue nef bordée à ses deux extrémités par des absides semi‑circulaires opposées. Érigée au début du XIe siècle sur un édifice antérieur, elle intègre de nombreux éléments antiques encastrés dans ses murs. Georges Fouet a mis au jour une importante série de pierres et de monuments gallo‑romains, laissant supposer que le site, d'origine païenne, aurait pu être dédié à la divinité Sutugius, assimilée à Mars. Au Moyen Âge, Saint‑Plancard était le siège d'un archiprêtré et la chapelle était fréquentée par les pèlerins de Saint‑Jacques de Compostelle. Le plan primitif comprenait un transept et deux absidioles, dont la partie nord a aujourd'hui disparu. Les murs goutterots du côté ouest de la nef ont été refaits au XVIIIe siècle et le mur sud paraît contemporain de la porte datée de 1759. Des peintures murales romanes, notamment dans le transept, ont été mises au jour au XXe siècle et ont fait l'objet de plusieurs campagnes de restauration. En 1943 l'abbé Ajustro découvrit des traces de décors ; en 1945 il participa avec l'abbé Laffargue et Georges Fouet au dégagement des peintures, puis des restaurations furent entreprises dans les années 1950 et en 1964. Une étude approfondie des peintures a été confiée en 2010 à un restaurateur spécialisé par la Région Midi‑Pyrénées. La chapelle et le cimetière sont protégés au titre des monuments historiques depuis 1946. Dans la partie arrière de l'édifice sont exposés un sarcophage ainsi que des autels votifs, cippes, fragments de statues et urnes funéraires d'époque gallo‑romaine. Plusieurs de ces éléments — autels votifs dédiés notamment à Sutugius, stèles, auges cinéraires, socles et fragments sculptés — sont classés ou inscrits aux monuments historiques. Parmi les biens protégés figurent aussi les peintures monumentales de l'abside (XIe siècle) et de l'absidiole (XIIe siècle).