Chapelle Saint-Julien de Montredon de Salinelles dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle romane Art roman languedocien

Chapelle Saint-Julien de Montredon de Salinelles

  • Chemin de Saint-Julien à Aspères
  • 30250 Salinelles
Chapelle Saint-Julien de Montredon de Salinelles
Chapelle Saint-Julien de Montredon de Salinelles
Chapelle Saint-Julien de Montredon de Salinelles
Chapelle Saint-Julien de Montredon de Salinelles
Chapelle Saint-Julien de Montredon de Salinelles
Chapelle Saint-Julien de Montredon de Salinelles
Chapelle Saint-Julien de Montredon de Salinelles
Chapelle Saint-Julien de Montredon de Salinelles
Chapelle Saint-Julien de Montredon de Salinelles
Chapelle Saint-Julien de Montredon de Salinelles
Chapelle Saint-Julien de Montredon de Salinelles
Chapelle Saint-Julien de Montredon de Salinelles
Chapelle Saint-Julien de Montredon de Salinelles
Chapelle Saint-Julien de Montredon de Salinelles
Crédit photo : Daniel VILLAFRUELA. - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle Saint-Julien de Montredon (cad. C 330) : classement par arrêté du 11 juillet 1973

Origine et histoire de la Chapelle Saint-Julien de Montredon

La chapelle Saint-Julien de Montredon, de style roman, se dresse sur la commune de Salinelles dans le Gard. Elle est située en bordure de l'enclos paroissial, à l'ouest du Vidourle et de la route départementale D35, à environ un kilomètre au sud du village. Le site dépendait primitivement du diocèse de Maguelone puis de celui de Nîmes ; trois documents carolingiens du IXe siècle citent l'édifice dans des donations au monastère de Psalmody. L'édifice actuel semble dater de la fin du XIe ou du début du XIIe siècle. En 1435 la paroisse relevait de la viguerie et de l'archiprêtré de Sommières ; son prieuré, annexé à celui de Saint-Julien de Montredon, était uni à l'archidiaconat d'Alès. La chapelle a été construite sur les vestiges d'une villa romaine proche d'une voie menant à Ambrussum : une plaque d'identification est scellée entre les deux corps de bâtiment, d'autres éléments antiques sont réemployés dans la maçonnerie et les fouilles ont mis au jour un système de canalisations hypocaustiques visible sous le châssis vitré à l'extrémité occidentale de la nef. L'ensemble se compose de deux chapelles parallèles : la plus grande, au nord, remonte au XIe siècle et faisait partie d'un prieuré important dépendant de l'abbaye de Psalmody, tandis que la plus petite, au sud, est d'un caractère roman tardif et remonterait au XIIe siècle, probablement édifiée par les seigneurs de Montredon. Les deux chapelles ont souffert durant les guerres de Religion et ont fait l'objet de restaurations au XVIIe siècle. Le toponyme apparaît dans les cartulaires sous les formes Mons Rotundus (1094, 1125), Castrum de Monte-Rotundo cum mandamento (1384), Ecclesia de Monte-Rotundo (1386) et Mandamentum Montis Rotundi secus Sumidrium (1461). L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 11 juillet 1973, la protection portant notamment sur le chevet et les arcatures lombardes avec leur frise en dents d'engrenage. Architectoniquement, la nef et l'abside principale datent d'une première campagne de construction et la seconde nef au sud, à chevet polygonal, relève d'un roman tardif ; ce collatéral a ensuite été partiellement amputé par une chapelle latérale à berceau transversal. Les chapiteaux et impostes des arcs longitudinaux sont sculptés (quadrupèdes affrontés, basilic, bélier, oiseaux) et les murs de la première église sont renforcés par des contreforts saillants qui s'amortissent en biseau en partie haute. Des arcatures lombardes, composées de cinq petits arcs par travée et reposant sur de petites consoles moulurées, courent le long des façades nord et sud ; ces arcs, aux claveaux indépendants et plus longs au sommet qu'à la naissance, se retrouvent à l'abside divisée en trois secteurs par des lésènes supportant des arcatures triples. Au-dessus de ces arcatures une frise en dents d'engrenage porte une corniche chanfreinée. L'avant de la petite nef est aujourd'hui inaccessible en raison de la construction, à une époque indéterminée, d'une chapelle latérale ; le chevet polygonal à cinq pans passe en élévation au plan circulaire par une assise en encorbellement. La chapelle nord, construite en pierre de taille assemblée en grand appareil et couverte de tuiles, constitue un bel exemple d'art roman languedocien avec un chevet semi-circulaire percé d'une fenêtre à simple ébrasement, des lésènes, des bandes lombardes et une frise dentelée ; la façade nord, soutenue par de puissants contreforts, est ornée d'arcatures en plein cintre et un clocher rectangulaire y est adossé. La façade ouest présente deux registres : une petite porte cintrée au registre inférieur et, au registre supérieur tripartite, une baie cintrée cloisonnée par deux pilastres. Selon la description, la technique de construction rappelle celle du temple de Diane à Nîmes avec des arcs de plein cintre formés de claveaux parfaitement ajustés assemblés par tiges de fer, les infiltrations et les dépôts de calcite contribuant à la consolidation des assises. La seconde chapelle, au sud, à l'appareil moins régulier et couverte de lauzes, présente des traits d'une chapelle fortifiée de style gothique primitif et servait de halte aux pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle par Uzès.

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