Origine et histoire
La chapelle Saint-Lazare, vestige d'une ancienne léproserie sur la rive droite de la Maine à Angers, est le seul élément subsistant d'un ensemble fondé par la confrérie des bourgeois d'Angers au début du XIIe siècle (c. 1104-1120). À l'origine, l'établissement comprenait la chapelle, un cimetière, des locaux d'accueil pour les malades, une grange et des jardins. L'édifice a été agrandi au XVIIe siècle, puis a perdu sa fonction charitable à la fin du XVIIe siècle et toute fonction religieuse à la fin du XVIIIe siècle après sa vente comme bien national en 1791. Transformée en logements après la Révolution, la chapelle a été morcelée et aménagée en habitations, au point d'en devenir méconnaissable, contrairement à certaines affirmations qui la donnaient pour détruite. Une découverte archéologique fortuite en 1991 a permis de redécouvrir l'édifice et d'éviter sa démolition programmée, grâce à l'action d'une association locale, l'ARCSL, qui a obtenu la protection du bâtiment auprès de la DRAC. Inscrite au titre des monuments historiques depuis 1992, la chapelle est restée longtemps inoccupée malgré son rachat par la municipalité, puis a été finalement restaurée entre 2008 et 2009. Réhabilitée sous la conduite de l'architecte Valérie Legrand, elle a été transformée en salle polyvalente et inaugurée le 16 septembre 2009; elle est aujourd'hui gérée par la ville d'Angers. Le vocable de Saint Lazare a été conservé tout au long de son histoire.