Chapelle Saint-Libéral de Brive-la-Gaillarde en Corrèze

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle gothique

Chapelle Saint-Libéral de Brive-la-Gaillarde

  • Rue de Corrèze
  • 19100 Brive-la-Gaillarde
Chapelle Saint-Libéral de Brive-la-Gaillarde
Chapelle Saint-Libéral de Brive-la-Gaillarde
Chapelle Saint-Libéral de Brive-la-Gaillarde
Chapelle Saint-Libéral de Brive-la-Gaillarde
Crédit photo : Le grand Cricri - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Chapelle Saint-Libéral (ancienne) (cad. K 515p) : inscription par arrêté du 25 octobre 1971

Origine et histoire de la Chapelle Saint-Libéral

La chapelle Saint-Libéral, située rue de Corrèze à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), est inscrite au titre des monuments historiques le 25 octobre 1971. Elle est dédiée à Saint Libéral, fils d'un boulanger de Brive devenu évêque d'Embrun et mort vers 920, qui aurait sauvé le quartier du feu. Érigée à l'emplacement de son tombeau, elle fut d'abord le centre paroissial d'un bourg hors les murs, dans la partie nord de la ville, le long d'un itinéraire ancien aujourd'hui matérialisé par les rues de Corrèze et de la Jaubertie. Ce faubourg se développa aux XIIe et XIIIe siècles et accueillit notamment une maison de ville des moines cisterciens d'Aubazine. La chapelle fut incluse dans l'enceinte bâtie en 1370, puis l'édifice actuel a été construit ou reconstruit au début du XVe siècle ; le dessin des réseaux de baies rapproche cette campagne de construction de celle d'une chapelle d'Allassac, tandis que les chapelles du côté sud présentent des voûtes plus complexes et probablement plus tardives. À partir de 1577, après l'incendie du couvent dominicain hors les murs pendant les guerres de religion, elle servit de chapelle aux Dominicains. Un procès-verbal de visite de 1765 signale quatre clés de voûte ornées d'armoiries — trois aux armes de la ville accompagnées de fleurs de lys et une aux armes de la famille de Salès — qui furent bûchées vraisemblablement à la Révolution. En 1774, le duc de Noailles acquit l'enclos nord du petit cimetière pour le lotir. Toujours détenue par les Dominicains au moment de la Révolution, la chapelle fut vendue comme bien national en 1791 et achetée par la famille Lalande, qui y installa une fonderie de suif et une fabrique de bougies ; les cloches furent descendues la même année. En 1876 la famille Lalande donna la chapelle au diocèse de Tulle ; elle reçut alors des vitraux du maître-verrier Gesta, de Toulouse, et probablement une tribune. Après la loi de séparation de 1906, la famille Lalande obtint la restitution de l'édifice en 1908 et Julien Lalande en permit l'usage à l'archiprêtre de la collégiale Saint-Martin pour la célébration de la messe. La chapelle servit ensuite aux lycées Cabanis et d'Arsonval, puis fut désaffectée. En 1976 la ville acquit et restaura le bâtiment pour en faire une salle municipale d'expositions temporaires ; il a été rattaché au musée Labenche en septembre 2011. Architectoniquement, l'édifice comprend une courte nef unique de trois travées voûtées d'ogives quadripartites à nervures toriques retombant sur des consoles, puis une abside à six pans dont les quatre pans centraux offrent une baie à double lancette. Trois chapelles latérales — deux au sud et une au nord — forment un faux transept. La façade occidentale présente un portail de style limousin ; le clocher-mur a été arasé à une date inconnue et remplacé par un toit en croupe. Un épais contrefort côté sud, près de la façade occidentale, abrite l'escalier menant à la tribune et aux combles.

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