Chapelle Saint-Libert de Tours en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle romane

Chapelle Saint-Libert de Tours

  • 1 Rue de la Bretonnerie
  • 37000 Tours
Chapelle Saint-Libert de Tours
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Crédit photo : Pradigue - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Les restes de la nef (cad. CH 219) : inscription par arrêté du 2 décembre 1946

Origine et histoire de la Chapelle Saint-Libert

Ancienne église Saint-Libert, située au 37 avenue André‑Malraux à l'angle de la rue de la Bretonnerie à Tours, est une chapelle romane principalement datée du XIIe siècle, en partie adossée au rempart du castrum gallo‑romain le long de la Loire. L'édifice, réduit aujourd'hui à sa nef — il ne comporte ni chevet ni clocher — a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques sur l'initiative de la Société archéologique de Touraine (SAT) le 2 décembre 1946. La nef n'a jamais été voûtée ; sa charpente a été remaniée au XVe siècle et une datation dendrochronologique indique une campagne de 1483. Les murs en tuffeau, épais d'environ un mètre, portent des contreforts et la toiture à long pan est en ardoise. Deux portails en arc brisé, l'un au sud (fermé) et l'autre à l'ouest, donnent accès à la chapelle ; la façade sud, plus riche, présente un lavabo roman et un bandeau sous toiture orné de modillons sculptés. Les fenêtres latérales ont été restituées au nord lors de la restauration ; la façade nord s'appuie sur une portion du rempart gallo‑romain.

L'église est attestée dès le début du Xe siècle dans des sources médiévales et l'édifice actuel relève de l'architecture romane du XIIe siècle ; un acte cité au XVIIe siècle évoque un « oratoire de Saint‑Léobard » en 1192, ce qui corrobore l'ancienneté du lieu et la reconstruction médiévale. L'histoire ancienne du site reste partiellement obscure : les fouilles récentes n'ont pas livré de succession parfaitement continue d'édifices antérieurs, mais elles ont confirmé l'utilisation du lieu pour le culte avant la chapelle romane, notamment par la mise au jour des fondations de l'autel et d'une barrière de chœur d'époque post‑carolingienne. La chapelle a connu une histoire mouvementée : dépendances monastiques, propriété de laïcs, affectation aux prêtres de l'Oratoire, désacralisation en 1705 puis reconversions industrielles et artisanales qui, malgré leur caractère défigurant, ont contribué à la conservation du bâtiment.

Entre le XVIIIe et le XXe siècle, la chapelle hébergea des activités salpêtrières, diverses entreprises artisanales, une fabrique de boissons et une conserverie, puis servit de garage et de dépôt. Masquée par des appentis et une maison sur son parvis, elle fut rachetée par la SAT en mai 2011. Des opérations archéologiques et des travaux de désenclavement menés entre 2011 et 2013 ont dégagé près de deux mètres de remblais, permis la fouille du parvis et livré quelque 2 500 tessons, des fondations antiques et médiévales, les vestiges d'un four de fondeur de cloches, une statue d'évêque enfouie rituellement et une quarantaine de sépultures. Le dégagement a aussi mis en évidence un tronçon notable du mur gallo‑romain, bien que la poterne mentionnée par les textes n'ait pas été retrouvée.

Le projet de réhabilitation conduit par la SAT et l'architecte Philippe Tardits a visé à concilier conservation des éléments anciens et insertion d'un module contemporain. Les découvertes archéologiques sont protégées et mises en valeur sous vitrages, la statue d'évêque a été conservée, et l'entrée ouest a été rendue accessible par un parvis restituant le niveau ancien. La restauration a porté sur les maçonneries, les modillons, les contreforts, les fenêtres et la toiture ; des vitraux contemporains de Jacques Loire ont été posés et une dalle chauffante a été mise en œuvre en respectant les tombes découvertes. Le financement, d'un coût final d'environ 1,3 million d'euros, a associé la SAT, l'État, des collectivités, des mécènes et une souscription publique via la Fondation du patrimoine.

Achevée et inaugurée, la chapelle sert désormais de siège social à la SAT, d'espace d'accueil, de réunions, d'archives et de lieu d'événements culturels ; des mezzanines côté nord abritent la collection de plaques de verre de la société. L'ancienne église offre environ 150 places et une sonorisation et un équipement vidéo modernes, tout en conservant la résonance et l'atmosphère de l'édifice médiéval. Des projets éventuels incluent la remise en valeur de la façade sud et le rétablissement d'un accès par le portail latéral central.

Liens externes