Origine et histoire de la Chapelle Saint-Lubin
La chapelle Saint-Lubin, située à Plémet (Côtes-d'Armor) en Bretagne, est un lieu de culte catholique relevant du diocèse de Saint-Brieuc. Elle a été fondée au XVIe siècle et inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 21 novembre 1925. Édifice mi-roman, mi-gothique, elle se distingue par une tour placée en angle et un bas-côté nord formant des doubles pignons, caractéristique des églises bretonnes. Construite au XVIe siècle, la chapelle a été remaniée en 1741 et sa sacristie porte la date de 1823. La chapelle a en outre fait l'objet de reconstructions partielles sur le plan de l'ancien édifice, avec des interventions signalées en 1828 et en 1928. Au XXe siècle, des travaux de restauration ont été décidés par le conseil municipal — constat d'état des lambris en 1912, rapport et mise en œuvre des travaux en 1925, puis un emprunt voté en 1970 pour d'autres restaurations — et, au début du XXIe siècle, la chapelle sert parfois de lieu d'exposition. Elle porte le vocable de saint Lubin, évêque de Chartres, et accueille deux pèlerinages les 7 septembre et 14 mars; le pardon de saint Lubin a lieu le 22 août. Construite en moellons de granite et couverte d'ardoises, l'édifice présente un toit à longs pans, deux vaisseaux, une flèche polygonale, un pignon découvert et une croupe. À proximité se dresse une croix monumentale du XVIIe siècle, et la fontaine de dévotion en moellons de schiste, datée de la fin du XVIe siècle, a été partiellement reconstruite en 1867. À l'intérieur, la charpente conserve des pièces sculptées aux entraits et aux sablières; la corniche, signée et datée de 1548, est sculptée d'animaux symboliques et de motifs végétaux. La chapelle conserve quelques verrières médiévales, dont deux vitraux du XVIe siècle et une grisaille du XVIIe siècle. Le vitrail de la Crucifixion, daté du XVIe siècle, a été classé au titre d'objet le 30 décembre 1926. La verrière de la baie n°0, composée de trois lancettes, représente la Crucifixion sur toute la largeur; au tympan figurent le Jugement dernier, la résurrection des morts et la Vierge et saint Jean en intercession; cette verrière, très restaurée, est un remontage réalisé dans une baie reconstituée vers 1928/29 et les panneaux des lancettes et du tympan ne proviennent ni du même atelier ni de la même période. Le mobilier comprend un reliquaire contenant un os attribué à saint Lubin, que l'on faisait toucher pour obtenir la guérison des enfants, notamment de ceux qui ne marchaient pas, ainsi qu'une chaire et un retable du XVIIIe siècle encadrant la vitre du chevet.
