Chapelle Saint-Mamert dans l'Isère

Chapelle Saint-Mamert

  • 38138 aux Côtes-d'Arey
Chapelle Saint-Mamert
Chapelle Saint-Mamert
Chapelle Saint-Mamert
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle Saint-Mamert, y compris le mur de soutènement de la plate-forme (cad. AM 107) : inscription par arrêté du 3 septembre 1974

Origine et histoire

La chapelle Saint-Mamert, située aux Côtes-d'Arey (Isère), est un édifice du XIe ou du XIIe siècle, anciennement prieurale puis paroissiale. Implantée sur un promontoire de roches et de galets face au massif du Pilat, elle se trouve impasse de la Chapelle. La chapelle est formée d'une nef unique, autrefois couverte par une charpente, et se termine par un chœur voûté en cul-de-four ; un clocher-mur surmonte l'entrée. Édifiée sur le chemin de pèlerinage appelé « Chemin de saint Oyand », qui reliait la vallée du Rhône à Saint-Claude, elle appartenait à l'ordre clunisien depuis le Xe siècle. Elle constitue le seul élément subsistant d'un petit prieuré, une cella attestée dans les sources en 1055. Par la suite, l'édifice a exercé une fonction paroissiale et faisait partie des trois églises paroissiales de l'actuelle commune, aux côtés des églises dédiées à saint Jean et à saint Martin, cette dernière étant l'église paroissiale actuelle. La chapelle est placée sous le vocable de saint Mamert, évêque de Vienne au Ve siècle. La terrasse et le mur de soutènement de la plate-forme datent des XVIe–XVIIe siècles. La nef a reçu aux XVIIe–XVIIIe siècles un plafond à caissons ; le chœur a été décoré de peintures et une table de communion à balustres a été ajoutée. Après la période révolutionnaire, l'édifice a perdu son statut paroissial pour devenir une chapelle rurale et un lieu de pèlerinage. Le sauvetage et la restauration ont été entrepris à partir de 1972 par l'association d'éducation populaire « la Famille », avec l'aide de bénévoles et de la commune. La chapelle est inscrite au titre des Monuments historiques en 1974, inscription étendue au mur de soutènement de la plate-forme ; deux ans plus tard, le meuble de sacristie de la fin du XVIIIe siècle est inscrit au titre des objets, et le tableau de la Crucifixion, fragmentaire et daté du XVIe siècle, a été inscrit comme objet en 1992. Pour approfondir, on peut consulter l'étude de Jean-François Grenouiller dédiée à l'histoire de la chapelle ainsi que diverses notices et articles disponibles dans les bases Mérimée, Clochers de France et l'Observatoire du patrimoine religieux, sur le site communal et dans la presse locale.

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