Origine et histoire de la Chapelle Saint-Méen
La chapelle Saint-Méen, située au lieu-dit Saint-Méen à Ploemel (Morbihan), est une chapelle rectangulaire en pierre de taille inscrite au titre des monuments historiques le 30 juin 1925. Elle a été édifiée en deux campagnes très rapprochées au cours de la première moitié du XVIe siècle : la nef principale, puis une petite nef adossée au côté sud, légèrement postérieure comme l'attestent une faible différence de modénature entre leurs portes et la chronologie des vitraux. Les deux vaisseaux, couverts chacun d’un toit à double versant, communiquent par une double arcade en plein cintre ; les chevets, alignés, sont renforcés de piliers coiffés de pinacles. Le chevet présente, en retrait l'un par rapport à l'autre, deux pignons à verrières ; l'une des verrières, datée de 1556, marque la fin de la construction et porte le blason de la famille de Larlan, seigneurs de la terre de Coët Quintin, qui furent les prééminenciers et sans doute les fondateurs de la chapelle. D'autres blasons subsistent dans la chapelle, notamment sur la fenêtre nord du chœur et sur le devant d'autel, et semblent renvoyer à la même famille, qui porte « d'argent à la croix de sable chargée de neuf mâcles d'argent ». La grande nef conserve des tirants décorés ; le gâble de la grande nef est uni, tandis que celui de la petite nef est garni de crochets. La tradition attribue la fondation aux Templiers, affirmation non avérée. Menacé de ruine, le clocher fut démonté en 1838 puis remonté, probablement à l'identique ou en remployant des pierres anciennes, et paraît dater du XVIe siècle. C'est vraisemblablement à la même époque que le recteur Guyonvarc'h fit enlever le jubé de bois jugé encombrant ; les remplages des fenêtres nord et sud ont depuis disparu. Le mobilier compte onze objets recensés, parmi lesquels une verrière de 1556 fortement restaurée, une autre verrière datée de 1902, le maître-autel en granite contemporain de la chapelle, un second autel plus petit dans la chapelle sud, et cinq statues des XVIIIe et XIXe siècles, dont un ensemble homogène représentant saint Fiacre et saint Hervé.