Chapelle Saint-Michel de Sournia dans les Pyrénées-Orientales

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle romane Art préroman

Chapelle Saint-Michel de Sournia

  • 231 Saint-Michel
  • 66730 Sournia
Chapelle Saint-Michel de Sournia
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Chapelle Saint-Michel de Sournia
Crédit photo : EmDee - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Xe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Michel (ruines de l'ancienne) : classement par arrêté du 2 août 1965

Origine et histoire de la Chapelle Saint-Michel

Les ruines de l'ancienne église Saint-Michel, dite chapelle Saint-Michel de Sournia (Sant Miquèl de Sornhan en occitan, Sant Miquel de Sornia en catalan), se situent à 1,6 km au sud‑ouest du village, isolées au milieu des bois, dans le Fenouillèdes (Pyrénées‑Orientales, Occitanie). Dépendance de l'abbaye Saint‑Michel‑de‑Cuxa, l'édifice est mentionné dans des documents du Xe siècle, notamment une bulle du pape Jean XVI en 986 ; une autre mention figure en 965. Classée au titre des monuments historiques depuis le 2 août 1965, la chapelle a été fortement restaurée dans les années 1980 par les Monuments Historiques. Elle est aussi connue sous le nom de Sant Miquel de Valleta, en référence à la Villa Valleta citée en 1011, désignant une propriété dans un vallon.

L'édifice se compose de deux nefs accolées, couvertes par une charpente et communicantes par deux ouvertures. La nef septentrionale, la plus ancienne, présente un tracé trapézoïdal et une couverture en charpente inclinée ; son chevet, lui aussi trapézoïdal, est séparé de la nef par un mur percé d'une brèche. Rattachée à l'architecture wisigothique, cette nef paraît antérieure à la diffusion de l'art mozarabe dans la région. La nef méridionale, plus étroite et postérieure, est rectangulaire ; elle se prolonge à l'est par un chœur de plan outrepassé voûté en cul‑de‑four et est séparée de la nef par un mur surmonté d'un clocheton désaxé.

Plusieurs éléments relèvent de la tradition wisigothique et mozarabe : le portail méridional, le portail occidental et l'arc triomphal présentent des arcs outrepassés, dits aussi en fer à cheval. Ces arcs, d'un type particulier, sont nettement plus grands que les portes qu'ils surmontent et forment une silhouette dite « en serrure ». Adossées au mur ouest, les ruines d'une tour ancienne subsistent ; elles semblent antérieures à l'ensemble de la chapelle et n'ont pas de liaison intérieure avec la nef.

La chapelle Saint‑Michel de Sournia constitue, avec les chapelles Saint‑Martin‑de‑Fenollar, Saint‑Jérôme d'Argelès, Saint‑Laurent de Moussan, Saint‑Nazaire de Roujan et Saint‑Pierre de Léneyrac à Ceyras, un témoin de l'architecture préromane de tradition wisigothique en Septimanie.

Liens externes