Chapelle Saint-Nazaire de Marissargues à Aubais dans le Gard

Chapelle Saint-Nazaire de Marissargues

  • 30250 Aubais
Chapelle Saint-Nazaire de Marissargues
Chapelle Saint-Nazaire de Marissargues
Chapelle Saint-Nazaire de Marissargues
Chapelle Saint-Nazaire de Marissargues
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Chapelle Saint-Nazaire de Marissargues
Chapelle Saint-Nazaire de Marissargues
Crédit photo : EmDee - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Moyen Age

Patrimoine classé

En totalité, la chapelle Saint-Nazaire de Merissargues ainsi que l'ensemble des vestiges archéologiques attenant y compris le sol des parcelles B 1682 et 1683 : inscription par arrêté du 15 septembre 2016

Origine et histoire

La chapelle Saint-Nazaire de Marissargues, située sur la commune d'Aubais dans le Gard, se trouve à environ un kilomètre au sud-est du village, à l'extrémité d'une table rocheuse dans une garrigue boisée et offre une vue qui porte jusqu'au littoral méditerranéen. On y accède depuis le centre d'Aubais par la route d'Aigues-Vives, le chemin des Murets et le chemin de Saint-Nazaire. Le site, qui se situe sur un itinéraire régional traversant la zone depuis le haut Moyen Âge entre Calvisson et Saint-Laurent-d'Aigouze via Marsillargues, a été fouillé entre 2000 et 2004, notamment lors de quatre campagnes dirigées par l'archéologue Mathieu Ott de 2001 à 2004. Ces fouilles ont mis au jour une occupation très ancienne : une église carolingienne à chevet plat et chancel décoré, entourée d'un vaste cimetière comportant 1 500 tombes rupestres anthropomorphes à loges céphaliques, dont les plus anciennes remontent aux VIIIe et IXe siècles. Le cimetière, utilisé pendant plus de 250 ans et jusqu'au XVe siècle, indique que l'église avait probablement un rôle paroissial, bien que les sources écrites restent muettes sur ce point, et l'absence d'habitat groupé autour de l'édifice laisse penser que les défunts provenaient des fermes voisines. Aux XIe et XIIe siècles les inhumations se raréfient puis cessent. Au début du XIe siècle, une dépendance bénédictine de l'abbaye de Psalmodi à Saint-Laurent-d'Aigouze, un prieuré, s'établit au nord de l'église ; il évolue ensuite en prieuré fortifié puis est abandonné au XVe siècle. Le cartulaire de Psalmodi mentionne Aubais sous les formes Albais (1095), Albassium (1125) et Albatium (1155), et un document de 1125 confirme la donation par l'évêque de Nîmes de plusieurs églises, dont celle d'Aubais, à l'abbaye. La chapelle subsistante a été remaniée à plusieurs reprises ; des sondages intérieurs ont révélé des peintures murales de différentes époques, peut‑être datables du XIVe siècle. À la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle, un logis ou ermitage a été accolé au flanc sud de la chapelle ; cet ajout, construit en moellons avec chaînages d'angle en pierre de taille et couvert d'un toit en appentis, masque largement la façade méridionale. L'ermitage présente à l'ouest une porte rectangulaire et une petite fenêtre carrée, au sud une fenêtre carrée à linteau monolithe et une fenêtre rectangulaire sous la corniche, et à l'arrière une annexe basse en moellons plus bruts percée d'une baie cintrée à encadrement de pierre. La façade occidentale de la chapelle, haute et en moellons avec chaînages d'angle en blocs de pierre de taille, ouvre sur un portail de style classique aux piédroits moulurés et harpés et à la clé datée 1782 ; ce portail est surmonté d'un entablement saillant, d'une fenêtre rectangulaire et d'une petite baie à arc en mitre, et la façade se termine par un clocheton classique à deux registres, une baie campanaire unique, un fronton triangulaire et une croix sommitale. Le chevet plat conserve des éléments carolingiens : son parement en moellons de molasse présente une alternance d'assises étroites et hautes, et la façade orientale est percée d'une haute baie cintrée à encadrement de pierre de taille avec piédroits harpés. La chapelle est citée sous les noms de Prieuré Saint-Nazaire et Notre-Dame d'Aubays en 1612, puis de Commanderie d'Aubais en 1711, et relevait de l'archiprêtré de Sommières. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 15 septembre 2016. L'ancienne nécropole rupestre, avec ses quelque 1 500 tombes anthropomorphes, constitue l'élément le plus remarquable du site.

Liens externes