Chapelle Saint-Nazaire de Roujan dans l'Hérault

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle romane Art préroman

Chapelle Saint-Nazaire de Roujan

  • Chemin des Abournières
  • 34320 Roujan
Chapelle Saint-Nazaire de Roujan
Chapelle Saint-Nazaire de Roujan
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Chapelle Saint-Nazaire de Roujan
Crédit photo : Fagairolles 34 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
900
1000
1100
1200
1300
1700
1800
1900
2000
IXe siècle
Construction initiale
Xe siècle
Poursuite des travaux
1086
Première mention écrite
1er quart XIIe siècle
Ajout du portail roman
XVIIe siècle
Ajout de la voûte
9 juillet 1981
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Chapelle Saint-Nazaire (cad. AX 175) : classement par arrêté du 9 juillet 1981

Origine et histoire de la Chapelle Saint-Nazaire

La chapelle Saint-Nazaire, anciennement appelée église Saint-Nazaire d'Auberte, est une chapelle pré-romane située à Roujan, dans le département de l'Hérault en région Occitanie. Elle se trouve à 1,5 km au sud-est du village, isolée au milieu des champs et des vignes le long du chemin des Abournières, non loin de la route départementale D125 menant à Alignan-du-Vent. La construction de l'édifice remonte aux IXe et Xe siècles; la première mention écrite date de 1086, et la chapelle apparaît sous plusieurs variantes de nom au fil des siècles. Classée monument historique depuis le 9 juillet 1981, elle est un témoin de l'architecture préromane de tradition wisigothique en Septimanie, au même titre que les chapelles Saint-Martin-de-Fenollar, Saint-Jérôme d'Argelès, Saint-Michel de Sournia, Saint-Georges de Lunas, Saint-Laurent de Moussan et Saint-Pierre de Léneyrac à Ceyras. Selon la tradition locale, elle aurait desservi le hameau disparu de Saint-Geniès.

Le plan est typique : une nef unique rectangulaire prolongée à l'est par un chœur carré, caractéristique des "églises rustiques" de tradition wisigothique et du type dit « à chœur fermé », où l'ouverture de l'arc triomphal est rétrécie par un massif de maçonnerie assurant sa retombée. La nef, primitivement couverte d'une charpente, a été pourvue ultérieurement d'une voûte en berceau plein cintre, probablement au XVIIe siècle. La chapelle a conservé dans son ensemble son caractère pré-romain, à l'exception de la charpente.

À l'extérieur, le chevet plat, plus étroit que la nef, est construit en moellons recouverts de tuiles, avec chaînages d'angle et corniche en blocs de pierre de taille ; il comporte au sud une baie aux piédroits harpés et à l'arc monolithe. La façade méridionale, en moellons mais partiellement enduite, laisse entrevoir une meurtrière à arc monolithe à droite du portail. Le portail roman, ajout postérieur aux XIIe-XIIIe siècles, présente des piédroits en gros blocs de pierre de taille, des impostes supportant un linteau, une voussure dont les claveaux sont plus étroits à la base qu'au sommet, et un arc extérieur en pierres posées sur chant ; cet ensemble est protégé par un auvent saillant reposant sur un arc outrepassé et deux colonnes à chapiteaux évasés, éléments qui témoignent d'une influence wisigothique transmise par la tradition préromane. La partie gauche de la façade méridionale a été remaniée et comporte un escalier menant à une porte. La façade occidentale, fortement altérée et entièrement enduite, s'ouvre sur une porte rectangulaire encadrée de pierre et une petite meurtrière.

À l'intérieur, l'arc triomphal outrepassé, de type pré-carolingien, confirme le caractère préroman de l'édifice tandis que la décoration des impostes évoque l'emploi d'une formule décorative plus ancienne. L'état de conservation est préoccupant : des pierres sont tombées au sol et la voûte du chœur, soutenue par un étai de maçon, menace de s'effondrer.

Liens externes