Chapelle Saint-Nicolas à Neuwiller-lès-Saverne dans le Bas-Rhin

Chapelle Saint-Nicolas

  • 67330 Neuwiller-lès-Saverne
Chapelle Saint-Nicolas
Chapelle Saint-Nicolas
Chapelle Saint-Nicolas
Crédit photo : Peter 111 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Totalité des vestiges, y compris le sol : inscription par arrêté du 18 octobre 1989

Origine et histoire

Située dans la cour du Chapitre à Neuwiller-lès-Saverne (Bas-Rhin), la chapelle Saint-Nicolas est une ancienne chapelle dont les vestiges sont protégés au titre des monuments historiques. Elle est mentionnée pour la première fois en 1285 et comptait alors quatre autels dédiés à saint Nicolas, saint Vincent, saint Jean‑Baptiste et sainte Gertrude, chacun pourvu d'une prébende. Aux XIIIe et XIVe siècles, la chapelle servit de nécropole à la famille noble des Lichtenberg. Les statuts de 1709 signalent qu'elle était pourvue d'un logement de chanoine et bordait le cimetière ; son emplacement apparaît également sur les plans de l'abbaye de 1730 et 1753. Lors de la visite du chapitre rural du Haut‑Haguenau en 1759, l'édifice est décrit en mauvais état et hors d'usage liturgique, alors qu'il comporte encore trois autels. Sa démolition est prévue en 1768 et elle est sans doute détruite peu après, quand les chanoines créent la grande place au nord de l'église abbatiale en supprimant le cimetière. Au XVIIIe siècle, un ossuaire d'époque inconnue s'appuyait contre sa face sud. Des fouilles menées en 1987‑1988 ont mis au jour des traces d'habitat carolingien sous les substructions de la chapelle. La forme irrégulière et les proportions de la croisée et des bras du transept laissent penser à une construction datable du milieu ou de la seconde moitié du XIe siècle. Deux monnaies, datées de la fin du Xe ou du début du XIe siècle et retrouvées dans les tranchées de fondation d'un mur de refend, peuvent correspondre à la période des travaux ou à une couche remaniée lors de la construction. Lors du réaménagement de la Cour du Chapitre en 1992, les fondations ont été mises en valeur, les maçonneries rejointoyées et protégées par une ou deux assises supplémentaires en moellonnage. Les vestiges, y compris le sol, ont été inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 18 octobre 1989.

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