Chapelle Saint-Santin de Bellême dans l'Orne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle romane

Chapelle Saint-Santin de Bellême

  • Saint-Santin
  • 61130 Bellême
Chapelle Saint-Santin de Bellême
Chapelle Saint-Santin de Bellême
Chapelle Saint-Santin de Bellême
Chapelle Saint-Santin de Bellême
Chapelle Saint-Santin de Bellême
Chapelle Saint-Santin de Bellême
Crédit photo : Pucesurvitaminee - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1000
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
Xe siècle
Fondation initiale
XIIe siècle
Reprise partielle
XVe siècle
Rénovation majeure
1719
Restauration et réutilisation
1856
Acquisition et restauration
1971
Protection historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

La crypte (cad. AI 47) : inscription par arrêté du 23 septembre 1971

Personnages clés

Yves de Creil Seigneur de Bellême, fondateur de la chapelle au Xe siècle.
Docteur Serais Rachète la chapelle, la rend au culte et y est inhumé en 1828.
Marquis de Chennevières Acquiert et restaure la chapelle et le logis en 1856.

Origine et histoire de la Chapelle Saint-Santin

La chapelle Notre-Dame‑du‑Vieux‑Château, dite chapelle Saint‑Santin, se dresse sur la commune de Bellême, dans l'Orne, et occupe l'emplacement de l'ancien château bâti sur motte. Fondée dans la seconde moitié du Xe siècle par Yves de Creil, seigneur de Bellême, sa fondation est connue par un acte qui constitue le premier document attestant l'existence de la ville. À l'origine, la chapelle aurait été desservie par les moines de Marmoutiers ; en 1026 les chanoines quittent Notre‑Dame pour la collégiale Saint‑Léonard et, par la suite, elle est desservie jusqu'à la Révolution par des chapelains de Saint‑Sauveur de Bellême. Le chœur repose sur une crypte romane primitive, voûtée en berceau et renforcée d'un arc doubleau ; un passage voûté traversant l'escalier relie la nef à la crypte. Cette crypte, liée aux origines de l'édifice, serait le lieu d'inhumation probable d'Yves de Creil et de son épouse en 997. L'édifice subit des dommages lors des guerres de l'époque de la Normandie indépendante et fait l'objet d'une reprise partielle au XIIe siècle. De profonds remaniements ont lieu au XVe siècle : l'extrémité est de la nef et une partie du chœur sont alors reconstruits, et l'aménagement intérieur ainsi que les peintures murales de la crypte datent de la fin du XVe siècle. La chapelle est restaurée en 1719, date portée sur la porte, puis vendue comme bien national en 1793 et utilisée momentanément comme grange. Le docteur Serais la rachète, la rend au culte et s'y fait inhumer le 29 avril 1828. En 1856, le marquis de Chennevières acquiert la chapelle et le logis, restaure et agrandit ce dernier, vraisemblablement après avoir fait abattre la sacristie. Le château fort lui‑même est détruit au XVe siècle, selon les sources, par le duc de Warwick alors gouverneur de Bellême. La crypte fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques par arrêté du 23 septembre 1971. La chapelle est parfois présentée comme le plus ancien édifice religieux de l'Orne encore existant.

Liens externes