Chapelle Saint-Santin de Bellême dans l'Orne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle romane

Chapelle Saint-Santin de Bellême

  • Saint-Santin
  • 61130 Bellême
Chapelle Saint-Santin de Bellême
Chapelle Saint-Santin de Bellême
Chapelle Saint-Santin de Bellême
Chapelle Saint-Santin de Bellême
Chapelle Saint-Santin de Bellême
Chapelle Saint-Santin de Bellême
Crédit photo : Pucesurvitaminee - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

Xe siècle, XIIe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

La crypte (cad. AI 47) : inscription par arrêté du 23 septembre 1971

Origine et histoire de la Chapelle Saint-Santin

La chapelle Notre-Dame‑du‑Vieux‑Château, dite chapelle Saint‑Santin, se dresse sur la commune de Bellême, dans l'Orne, et occupe l'emplacement de l'ancien château bâti sur motte. Fondée dans la seconde moitié du Xe siècle par Yves de Creil, seigneur de Bellême, sa fondation est connue par un acte qui constitue le premier document attestant l'existence de la ville. À l'origine, la chapelle aurait été desservie par les moines de Marmoutiers ; en 1026 les chanoines quittent Notre‑Dame pour la collégiale Saint‑Léonard et, par la suite, elle est desservie jusqu'à la Révolution par des chapelains de Saint‑Sauveur de Bellême. Le chœur repose sur une crypte romane primitive, voûtée en berceau et renforcée d'un arc doubleau ; un passage voûté traversant l'escalier relie la nef à la crypte. Cette crypte, liée aux origines de l'édifice, serait le lieu d'inhumation probable d'Yves de Creil et de son épouse en 997. L'édifice subit des dommages lors des guerres de l'époque de la Normandie indépendante et fait l'objet d'une reprise partielle au XIIe siècle. De profonds remaniements ont lieu au XVe siècle : l'extrémité est de la nef et une partie du chœur sont alors reconstruits, et l'aménagement intérieur ainsi que les peintures murales de la crypte datent de la fin du XVe siècle. La chapelle est restaurée en 1719, date portée sur la porte, puis vendue comme bien national en 1793 et utilisée momentanément comme grange. Le docteur Serais la rachète, la rend au culte et s'y fait inhumer le 29 avril 1828. En 1856, le marquis de Chennevières acquiert la chapelle et le logis, restaure et agrandit ce dernier, vraisemblablement après avoir fait abattre la sacristie. Le château fort lui‑même est détruit au XVe siècle, selon les sources, par le duc de Warwick alors gouverneur de Bellême. La crypte fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques par arrêté du 23 septembre 1971. La chapelle est parfois présentée comme le plus ancien édifice religieux de l'Orne encore existant.

Liens externes