Fondation initiale Xe siècle (≈ 1050)
Construction de la chapelle par Yves de Creil, premier document attestant l'existence de Bellême.
XIIe siècle
Reprise partielle
Reprise partielle XIIe siècle (≈ 1250)
Restauration après les dommages subis lors des guerres de la Normandie indépendante.
XVe siècle
Rénovation majeure
Rénovation majeure XVe siècle (≈ 1550)
Reconstruction partielle de la nef et du chœur, aménagements intérieurs et peintures murales.
1719
Restauration et réutilisation
Restauration et réutilisation 1719 (≈ 1719)
Restauration de la chapelle, puis vente comme bien national en 1793.
1856
Acquisition et restauration
Acquisition et restauration 1856 (≈ 1856)
Le marquis de Chennevières acquiert et restaure la chapelle et le logis.
1971
Protection historique
Protection historique 1971 (≈ 1971)
La crypte est protégée au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
La crypte (cad. AI 47) : inscription par arrêté du 23 septembre 1971
Personnages clés
Yves de Creil
Seigneur de Bellême, fondateur de la chapelle au Xe siècle.
Docteur Serais
Rachète la chapelle, la rend au culte et y est inhumé en 1828.
Marquis de Chennevières
Acquiert et restaure la chapelle et le logis en 1856.
Origine et histoire de la Chapelle Saint-Santin
La chapelle Notre-Dame‑du‑Vieux‑Château, dite chapelle Saint‑Santin, se dresse sur la commune de Bellême, dans l'Orne, et occupe l'emplacement de l'ancien château bâti sur motte. Fondée dans la seconde moitié du Xe siècle par Yves de Creil, seigneur de Bellême, sa fondation est connue par un acte qui constitue le premier document attestant l'existence de la ville. À l'origine, la chapelle aurait été desservie par les moines de Marmoutiers ; en 1026 les chanoines quittent Notre‑Dame pour la collégiale Saint‑Léonard et, par la suite, elle est desservie jusqu'à la Révolution par des chapelains de Saint‑Sauveur de Bellême. Le chœur repose sur une crypte romane primitive, voûtée en berceau et renforcée d'un arc doubleau ; un passage voûté traversant l'escalier relie la nef à la crypte. Cette crypte, liée aux origines de l'édifice, serait le lieu d'inhumation probable d'Yves de Creil et de son épouse en 997. L'édifice subit des dommages lors des guerres de l'époque de la Normandie indépendante et fait l'objet d'une reprise partielle au XIIe siècle. De profonds remaniements ont lieu au XVe siècle : l'extrémité est de la nef et une partie du chœur sont alors reconstruits, et l'aménagement intérieur ainsi que les peintures murales de la crypte datent de la fin du XVe siècle. La chapelle est restaurée en 1719, date portée sur la porte, puis vendue comme bien national en 1793 et utilisée momentanément comme grange. Le docteur Serais la rachète, la rend au culte et s'y fait inhumer le 29 avril 1828. En 1856, le marquis de Chennevières acquiert la chapelle et le logis, restaure et agrandit ce dernier, vraisemblablement après avoir fait abattre la sacristie. Le château fort lui‑même est détruit au XVe siècle, selon les sources, par le duc de Warwick alors gouverneur de Bellême. La crypte fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques par arrêté du 23 septembre 1971. La chapelle est parfois présentée comme le plus ancien édifice religieux de l'Orne encore existant.