Construction initiale XIIe siècle (≈ 1250)
Édification de la chapelle avec nef unique et abside semi-circulaire.
XIVe siècle
Première mention du hameau
Première mention du hameau XIVe siècle (≈ 1450)
Le hameau de Jouers, dépendant d'Accous, est cité pour la première fois.
XVIe siècle
Incendie et reconstruction
Incendie et reconstruction XVIe siècle (≈ 1650)
La chapelle est incendiée par les troupes d'Arros et sa couverture est refaite.
XVIIe siècle
Reconstruction majeure
Reconstruction majeure XVIIe siècle (≈ 1750)
Importants travaux de reconstruction après les dégâts du XVIe siècle.
1850
Début des restaurations
Début des restaurations 1850 (≈ 1850)
Campagne de restauration incluant une réfection en 1852-1853.
1986
Inscription ISMH
Inscription ISMH 1986 (≈ 1986)
La chapelle est inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.
1989
Découverte archéologique
Découverte archéologique 1989 (≈ 1989)
Retrouvailles de la porte romane au sud et restitution d'un tympan à chrisme.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Chapelle Saint-Saturnin-de-Jouers (cad. A 357) : inscription par arrêté du 12 décembre 1986
Personnages clés
Florence
Noble dame dévouée au service des pèlerins, possible donatrice de la chapelle.
Origine et histoire de la Chapelle Saint-Saturnin de Jouers
Le hameau de Jouers, cité dès le XIVe siècle et dépendant d'Accous, abrite la chapelle Saint-Saturnin située sur le chemin emprunté par les pèlerins entre Oloron et le Somport. Considérée comme la plus ancienne église de la vallée d'Aspe, la chapelle est datée du XIIe siècle, notamment grâce à deux inscriptions portées sur des modillons du chevet. L'édifice présente une nef unique de plan barlong prolongée par une abside semi‑circulaire; une sacristie a été ajoutée sur la façade sud. Le portail d'entrée sous arc plein cintre s'ouvre sur la façade sud, et un clocher‑mur se dresse sur le pignon ouest, surmonté d'un petit édicule quadrangulaire récent abritant la cloche. On compte onze modillons sculptés au chevet; les cinq du centre représentent Jonas, une femme acrobate, l'Agneau pascal, une tête au milieu d'un nœud de reptiles et Abraham. L'un des modillons porte l'inscription "ABRAAM" avec la figure correspondante en dessous; un autre présente l'inscription transcrite "FLORENCIAFECI AGNUSD'ITFACERE", qui donne probablement le nom de la donatrice. Une frise de billettes surmonte ces modillons, dont la qualité sculpturale est inhabituelle pour un petit édifice rural. La chapelle a été incendiée par les troupes d'Arros au XVIe siècle; sa couverture a été refaite à la fin du même siècle et l'édifice a fait l'objet d'une importante reconstruction au XVIIe siècle. Après une période de délaissement, elle fut convertie en fenil à la Révolution. C'est à partir de 1850 qu'une campagne de restauration débute, incluant une réfection en 1852‑1853. Inscrite à l'I.S.M.H. en 1986, la chapelle a fait l'objet de travaux qui ont permis, en 1989, de retrouver l'emplacement de la porte romane au sud et de restituer un tympan à chrisme. Sa fondation est peut‑être due à la libéralité d'une noble dame Florence dévouée au service des pèlerins.