Chapelle Saint-Saturnin de Jouers d'Accous dans les Pyrénées-Atlantiques

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle romane et gothique Clocher-mur

Chapelle Saint-Saturnin de Jouers d'Accous

  • Jouers
  • 64490 Accous
Chapelle Saint-Saturnin de Jouers dAccous
Chapelle Saint-Saturnin de Jouers dAccous
Chapelle Saint-Saturnin de Jouers dAccous
Crédit photo : Havang(nl) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Construction initiale
XIVe siècle
Première mention du hameau
XVIe siècle
Incendie et reconstruction
XVIIe siècle
Reconstruction majeure
1850
Début des restaurations
1986
Inscription ISMH
1989
Découverte archéologique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Chapelle Saint-Saturnin-de-Jouers (cad. A 357) : inscription par arrêté du 12 décembre 1986

Personnages clés

Florence Noble dame dévouée au service des pèlerins, possible donatrice de la chapelle.

Origine et histoire de la Chapelle Saint-Saturnin de Jouers

Le hameau de Jouers, cité dès le XIVe siècle et dépendant d'Accous, abrite la chapelle Saint-Saturnin située sur le chemin emprunté par les pèlerins entre Oloron et le Somport. Considérée comme la plus ancienne église de la vallée d'Aspe, la chapelle est datée du XIIe siècle, notamment grâce à deux inscriptions portées sur des modillons du chevet. L'édifice présente une nef unique de plan barlong prolongée par une abside semi‑circulaire; une sacristie a été ajoutée sur la façade sud. Le portail d'entrée sous arc plein cintre s'ouvre sur la façade sud, et un clocher‑mur se dresse sur le pignon ouest, surmonté d'un petit édicule quadrangulaire récent abritant la cloche. On compte onze modillons sculptés au chevet; les cinq du centre représentent Jonas, une femme acrobate, l'Agneau pascal, une tête au milieu d'un nœud de reptiles et Abraham. L'un des modillons porte l'inscription "ABRAAM" avec la figure correspondante en dessous; un autre présente l'inscription transcrite "FLORENCIAFECI AGNUSD'ITFACERE", qui donne probablement le nom de la donatrice. Une frise de billettes surmonte ces modillons, dont la qualité sculpturale est inhabituelle pour un petit édifice rural. La chapelle a été incendiée par les troupes d'Arros au XVIe siècle; sa couverture a été refaite à la fin du même siècle et l'édifice a fait l'objet d'une importante reconstruction au XVIIe siècle. Après une période de délaissement, elle fut convertie en fenil à la Révolution. C'est à partir de 1850 qu'une campagne de restauration débute, incluant une réfection en 1852‑1853. Inscrite à l'I.S.M.H. en 1986, la chapelle a fait l'objet de travaux qui ont permis, en 1989, de retrouver l'emplacement de la porte romane au sud et de restituer un tympan à chrisme. Sa fondation est peut‑être due à la libéralité d'une noble dame Florence dévouée au service des pèlerins.

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