Chapelle Saint-Sébastien de Venanson dans les Alpes-Maritimes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle

Chapelle Saint-Sébastien de Venanson

  • 2 Rue de la Mairie
  • 06450 Venanson
Chapelle Saint-Sébastien de Venanson
Chapelle Saint-Sébastien de Venanson
Chapelle Saint-Sébastien de Venanson
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Chapelle Saint-Sébastien de Venanson
Chapelle Saint-Sébastien de Venanson
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XVe siècle

Patrimoine classé

La chapelle en totalité (cad. A 694) : classement par arrêté du 26 mai 2000

Origine et histoire de la Chapelle Saint-Sébastien

La chapelle Saint-Sébastien, dite Sainte-Claire, est située à l'entrée du village de Venanson, dans les Alpes-Maritimes. Elle appartient à une série de petites chapelles érigées aux abords des villages pour assurer la protection des habitants contre la peste. Fondée par la communauté villageoise en 1481, elle est classée au titre des monuments historiques depuis le 26 mai 2000. De plan rectangulaire avec chevet plat, voûte en berceau plein cintre et toiture à deux pans, la chapelle présente un intérêt majeur parmi les chapelles peintes de l’arrière-pays niçois. L’ensemble intérieur — murs du chevet, voûte et murs latéraux — est entièrement décoré de peintures murales à la détrempe attribuées à Jean (Giovanni) Baleison, que le peintre a datées du 26 juillet 1481. Ces fresques forment un cycle complet et comptent parmi les réalisations les plus abouties de l’art niçois. Elles constituent également un témoignage de la vie à la fin du XVe siècle, par les représentations architecturales, les vêtements et les objets du quotidien. Sur le mur de fond, le Christ en croix est figuré entre la Vierge et saint Jean, tandis qu’en dessous se trouve la scène du martyre de saint Sébastien, encadrée par saint Grat et saint Roch. Sous la voûte, douze scènes racontent le martyre de saint Sébastien à l’époque de Dioclétien. Sur le mur gauche, les registres supérieurs montrent des épisodes de la vie de Sébastien — son adoubement par Dioclétien, sa visite et sa bénédiction des frères Marc et Marcellin, et la supplique de leurs épouses — puis des scènes de son enseignement auprès de femmes agenouillées, avec notamment sainte Zoé, et son confrontation à Dioclétien qui lui ordonne d’abjurer et d’adorer les idoles. La partie inférieure du mur gauche représente des objets de la vie quotidienne, une frise des saints protecteurs (sainte Appoline, sainte Barbe, saint Blaise, saint Laurent) et une fresque, très effacée, des sept péchés capitaux. Sur le mur droit, les panneaux supérieurs montrent Sébastien rendant ses flèches à Dioclétien, son supplice par bâtonnement et le jet de son corps dans une fosse en présence de sainte Lucine ; les registres inférieurs décrivent le retrait du corps par sainte Lucine, son inhumation et une scène d’épidémie ou de miracle. La partie basse du mur droit réunit les saints protecteurs de la communauté — saint Nicolas, saint Bernard des Alpes, saint Maur, sainte Catherine, sainte Marguerite et sainte Claire — ainsi que la représentation de la Bonne et de la Mauvaise Prière et une frise des vertus (Humilité, Chasteté, Charité, Fraternité, Tempérance, Patience, Vigilance). La chapelle, par sa couverture picturale et la richesse de son iconographie, demeure un témoignage précieux de la dévotion et des préoccupations collectives de la fin du XVe siècle.

Liens externes