Origine et histoire de la Chapelle Saint-Ulrich
L'ancien baptistère dit chapelle Saint-Ulrich se situe place de l'Église à Avolsheim, dans le Bas-Rhin. Le vocable Saint-Ulrich n'apparaît qu'au XVe siècle. La chapelle a probablement été construite vers l'an 1000, d'après le modèle des chapelles tétraconques des pays slaves édifiées à partir du Xe siècle, avec un noyau central circulaire, une coupole portée par un tambour et des absidioles en fer à cheval voûtées en cul-de-four. Au XIIe siècle (entre 1160 et 1180 ?), le lanternon qui surmontait le tambour de la coupole fut remplacé par le clocher octogonal actuel et l'intérieur fut orné de peintures. En 1774, l'absidiole orientale fut ouverte et prolongée par une nef, un chœur et une sacristie axiale, tandis que les autres absidioles furent tronquées. Une tribune fut installée dans l'absidiole orientale, accessible par un escalier traversant en partie l'absidiole nord. L'absidiole occidentale devint la porte d'entrée, datée 1774 sur le linteau et surmontée d'un fronton, et la chapelle servit de porche pour l'église voisine. Après la construction de l'église Saint-Materne, l'ancienne église, jugée trop petite, fut détruite en 1911 ; la chapelle, classée au titre des monuments historiques depuis 1862, fut conservée et l'absidiole orientale refermée et couronnée d'un fronton semblable à celui de la porte occidentale. Les peintures romanes ont été dégagées en 1968. En raison de son plan centré, la chapelle a longtemps été considérée comme un ancien baptistère ; les fouilles n'ont pas confirmé cette hypothèse, mais l'appellation est restée.