Origine et histoire
La chapelle Saint-Wendelin se situe rue des Quatre-Vents à Hochfelden, dans le Bas-Rhin. Un pèlerinage dédié à saint Wendelin y est mentionné dès 1360, mais l'édifice primitif reste inconnu. La chapelle a été reconstruite en 1435 ; une inscription encastrée dans le mur sud du chœur porte cette date et cite les noms des « Baumeister » qui y sont associés. Deux marques de tâcheron sont gravées entre deux lignes de cette inscription. Les personnes nommées sont Henri d'Achenheim, Nicolas Schorlin et Jean Lobel ; Henri d'Achenheim était échevin de la ville et receveur de la chapelle, tandis que Nicolas Schorlin et Jean Lobel étaient receveurs. Le terme « Baumeister » y désigne à la fois des maîtres d'œuvre et des maîtres d'ouvrage, ce qui correspond à leurs fonctions. La charpente de la nef paraît d'origine, attestée par des assemblages à mi-bois. Le plafond de la nef fut refait en 1694 ; une inscription de cette date mentionne Hans Peter Art, receveur, son assesseur Hans Fischer et les initiales du curé Elias Christophorus Seitz, curé de 1683 à 1698. Une porte au premier étage de la tour, donnant sur la nef, porte la date de 1717. La porte de la sacristie est datée de 1732 et comporte le nom de Hans Winling ; la même année, plusieurs autres baies furent percées dans la nef. Dès le XVe siècle, la chapelle a reçu certaines attributions d'une église paroissiale, notamment les fonts baptismaux et l'usage d'un cimetière. Les seigneurs du château voisin de l'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul tentèrent à plusieurs reprises de transférer la paroisse à Saint-Wendelin, sans succès définitif. Au XVIIIe siècle, le mobilier de la chapelle a été renouvelé. Lors d'une restauration, deux autels secondaires encore en place en 1984 ont été déplacés à l'église paroissiale d'Albé (canton de Villé). Le cimetière, désormais désaffecté, conserve cependant quelques tombeaux anciens. La chapelle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1982.