Chapelle Saint-Yves de Bubry dans le Morbihan

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle gothique

Chapelle Saint-Yves de Bubry

  • Rue du Cimetière
  • 56310 Bubry
Chapelle Saint-Yves de Bubry
Chapelle Saint-Yves de Bubry
Chapelle Saint-Yves de Bubry
Chapelle Saint-Yves de Bubry
Chapelle Saint-Yves de Bubry
Chapelle Saint-Yves de Bubry
Chapelle Saint-Yves de Bubry
Chapelle Saint-Yves de Bubry
Chapelle Saint-Yves de Bubry
Chapelle Saint-Yves de Bubry
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Chapelle Saint-Yves de Bubry
Chapelle Saint-Yves de Bubry
Chapelle Saint-Yves de Bubry
Chapelle Saint-Yves de Bubry
Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle Saint-Yves (cad. YR 86) : inscription par arrêté du 12 mai 1925

Origine et histoire de la Chapelle Saint-Yves

La chapelle Saint-Yves se trouve au lieu-dit « Saint-Yves », sur la commune de Bubry, dans le Morbihan. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 12 mai 1925. L’édifice présente deux transepts et un chœur polygonal surmonté de gables élancés ; son aspect général est gothique, mais la décoration manifeste une nette influence de la Renaissance. La tour, dotée d’un clocher et d’une flèche, abrite un beffroi percé de fenêtres de style Renaissance ; les meneaux ont été refaits. Au sud du chœur se remarque une porte à accolade et la porte sud du transept est de style Renaissance. Le plan est en croix latine, le chœur est polygonal et le chevet, de type Beaumanoir, présente des noues multiples ; la chapelle mesure 37 mètres de longueur et le clocher-porche 33 mètres de hauteur. Construite en 1589, elle agrandit un modeste édifice roman probablement édifié dans la seconde moitié du XIVe siècle, qui, selon la tradition, aurait été fondé par une famille dont saint Yves faisait partie. Le culte de saint Yves est attesté dès le XVe siècle et, en 1627, la chapelle compte cinq autels en pierre de taille et quatre chapelains. Elle conserve un bras-reliquaire de saint Yves, réalisé en 1615 par l’orfèvre morlaisien Alain Trocher : haut de 42 cm, en vermeil et en argent, il contient une âme sculptée en bois recouverte d’un décor en repoussé ciselé avec quatre médaillons représentant des canards sur fond de feuilles et de fruits ; une fenêtre vitrée ronde permet d’apercevoir la relique et la partie inférieure se ferme par une goupille maintenue par une chaînette. Ce reliquaire est porté en procession le quatrième dimanche de mai, jour du pardon ; la cérémonie s’achève par un tantad, suivi d’un repas dit « rost er forn » et d’un concours de sonneurs. Le lustre en bronze suspendu à la voûte date de 1616. À proximité de la chapelle se trouvent une fontaine de dévotion datée de 1601, un lavoir, une croix monumentale de la première moitié du XIXe siècle et un vitrail de la seconde moitié du XIXe siècle. Située en pleine campagne et desservie par des chemins difficiles, la chapelle devint pendant la Révolution un lieu de rendez‑vous pour des prêtres réfractaires ; dans la nuit du 9 décembre 1793, le chapelain Olivier Le Fellic et Benjamin Videlo furent arrêtés par une troupe venue d’Hennebont, Le Fellic étant condamné à mort et exécuté le 11 décembre 1793. Jean Le Goff, l’autre chapelain, fut arrêté le 22 octobre 1794, jugé par le tribunal criminel de Lorient et guillotiné le 28 octobre 1794 ; l’administration du district signala ensuite au Comité de salut public avoir procédé à cet arrêt. La chapelle est érigée en église paroissiale en 1923 et un cimetière l’avoisine, où se trouve notamment la tombe du général Joseph Fraboulet de Kerléadec. En 1943, le pardon de Saint-Yves était décrit comme la seule chapelle du diocèse de Vannes dédiée au patron de la Bretagne, attirant des pèlerins du Trégor et invoquée, sous l’invocation de Saint-Yves-de-Vérité, notamment pour les procès en justice.

Liens externes