Chapelle Sainte-Anne du Pallet au Pallet en Loire-Atlantique

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle romane

Chapelle Sainte-Anne du Pallet

  • Place Saint-Anne 
  • 44330 Le Pallet
Chapelle Sainte-Anne du Pallet
Chapelle Sainte-Anne du Pallet
Chapelle Sainte-Anne du Pallet
Chapelle Sainte-Anne du Pallet
Chapelle Sainte-Anne du Pallet
Chapelle Sainte-Anne du Pallet
Chapelle Sainte-Anne du Pallet
Chapelle Sainte-Anne du Pallet
Crédit photo : Selbymay - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle, Moyen Age

Patrimoine classé

Chapelle Sainte-Anne : inscription par arrêté du 9 août 1941

Origine et histoire de la Chapelle Sainte-Anne

La chapelle Sainte-Anne, chapelle catholique dédiée à sainte Anne, mère de Marie, se situe au Pallet (Loire-Atlantique), près du cimetière et au pied des ruines de la place forte. Elle constitue le dernier vestige de l’ancienne église paroissiale Saint-Vincent. La chapelle Sainte-Anne a été édifiée dans la deuxième moitié du XIe siècle et a été accolée au flanc sud d’une chapelle castrale préexistante, probablement contemporaine du donjon daté de la fin du Xe siècle ou du début du XIe siècle. À une date indéterminée, les deux chapelles ont été prolongées vers l’ouest pour former le chevet de l’église paroissiale ; cette extension existait avant 1646, comme l’atteste un dessin de L. Doomer conservé au Musée Dobrée de Nantes. En 1683, l’archidiacre Binet décrit l’église Saint-Vincent comme délabrée et le chœur au bord de la ruine ; ce chœur, ancienne chapelle castrale, disparaît pendant la Révolution. L’ancienne église fut rasée en 1853 ; seule la chapelle Sainte-Anne échappa à la démolition grâce à l’intervention de Prosper Mérimée. Une nouvelle église fut alors construite dans le bourg en réutilisant des pierres de l’ancien édifice, l’ancien emplacement étant jugé excentré. La chapelle a été inscrite aux monuments historiques par arrêté du 9 août 1941 et restaurée en 1957.

La chapelle se trouve à environ 8,5 mètres des vestiges du donjon roman, le chœur disparu étant encore plus proche, à 5 mètres ; il est possible qu’un fossé séparât le donjon des chapelles. La façade est percée d’une grande arcade de plein cintre, fermée par une grille, qui correspondait à la jonction avec un collatéral et non à une façade extérieure. L’édifice se compose d’une petite nef presque carrée, voûtée en berceau, prolongée par une abside en cul-de-four. Sur le côté de la nef, un passage voûté conduit à une porte au linteau en cintre surbaissé. L’abside est éclairée par trois petites fenêtres de plein cintre, très ébrasées, aux linteaux monolithiques gravés de faux claveaux. À l’extérieur, des contreforts ajoutés ultérieurement soutiennent l’élévation pour lutter contre le déversement. Le mur nord de la nef, qui dépasse de la chapelle, porte deux hauts contreforts plats encadrant la porte et, au-dessus et désaxée, une fenêtre dont l’ébrasement s’ouvre vers l’extérieur et qui est placée trop haut pour éclairer l’intérieur ; ce mur appartient à la première chapelle castrale, qui était plus profonde et plus haute que l’édifice conservé. L’adjonction ultérieure d’une nef dans le prolongement et d’un bas-côté incomplet au sud a donné au bâtiment un plan et une élévation curieux, dont on aperçoit encore la trace au sol sur les photographies satellites, tandis que les dessins anciens restent trop imprécis pour préciser ou dater ces transformations. Il est possible qu’un projet initial ait prévu une chapelle symétrique au nord afin de créer un chevet à trois absides d’inspiration poitevine, mais ce projet n’a apparemment pas été achevé ; des ressemblances sont toutefois notées avec l’église Saint-Nicolas-de-Brem en Vendée, également datée du XIe siècle. La chapelle renferme quatre pierres tombales provenant de la chapelle Saint-Jean.

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