Chapelle Sainte-Barbe et maison du garde au Faouët dans le Morbihan

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle gothique Architecture gothique flamboyant

Chapelle Sainte-Barbe et maison du garde

  • Sainte-Barbe
  • 56320 Le Faouët
Chapelle Sainte-Barbe et maison du garde
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Crédit photo : LPLT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle (cad. ZN 32, 39) : classement par arrêté du 16 octobre 1906 ; Maison du garde (cad. ZN 32, 39) : inscription par arrêté du 25 septembre 1928

Origine et histoire de la Chapelle Sainte-Barbe

La chapelle Sainte-Barbe et la maison du garde se dressent sur la commune du Faouët (Morbihan), à 1,5 km au nord‑est du bourg, sur une plateforme à flanc de la falaise du Roc’h ar Marc’h Bran, en surplomb de la rivière Ellé. Le site, étape d’un des chemins bretons vers Saint‑Jacques‑de‑Compostelle, a été aménagé pour faciliter processions et pèlerinages, avec une vaste esplanade servant de placître et un monumental escalier. Selon la tradition, la chapelle résulte du vœu de Jean de Toulbodou, qui, ayant échappé à la chute d’un rocher, fit édifier un lieu de culte dédié à sainte Barbe ; la fondation est attestée par un acte daté du 6 juillet 1489. Une inscription gothique sur une console du mur du bras sud confirme le début des travaux le 6 juillet 1489, tandis qu’une clé de voûte du bras nord porte l’inscription indiquant l’achèvement de la voûte en 1512. La famille de Bouteville apparaît de façon omniprésente dans le décor et a joué un rôle déterminant dans la construction et le patronage de la chapelle. La chapelle a peu été modifiée depuis le XVIe siècle; la charpente a été entièrement refaite au XVIIIe siècle (inscription 1749 ; une mention signale aussi la date 1740) et le fronton de la porte du clocher porte la date 1743. L’église a été incendiée en 1917 ; le porche sud et la tour furent épargnés. L’ensemble du site a été mis en scène à la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle : un grand escalier monumental est daté de 1700 et attribué par inscription à Mathurin Le Meur, attribution que d’autres sources associent à Sébastien Le Meur. Un ossuaire supposé, probablement plutôt une boutique liée au pèlerinage, fut aménagé au bas des escaliers ; une fontaine votive en contrebas date de 1708. La chapelle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1906 et la maison du garde fait l’objet d’une inscription distincte depuis 1928. L’accès s’effectue par un escalier à quatre volées en plan cruciforme, orné de balustres de style Louis XIII ; une passerelle et une arcade desservent l’oratoire Saint‑Michel, installé sur un éperon rocheux. Le bâtiment, de style gothique flamboyant, se réduit à une travée unique et à une abside à trois pans ; en raison de la topographie, il n’est pas orienté selon l’axe Ouest‑Est mais selon un axe Sud‑Est/Nord‑Ouest, avec entrée principale au sud‑ouest. Les voûtes d’ogives, en pierre, sont épaulées par des contreforts surmontés de pinacles et de gargouilles ; la chapelle est voûtée en pierre alors que les petites chapelles de la même époque étaient souvent couvertes en bois. L’abside, close par une grille de communion en fer forgé du XVIIIe siècle, abrite sous l’autel le gisant de sainte Barbe. La façade du clocher, réduite à une tourelle, présente des meurtrières et une niche supérieure où se trouve une statue moderne de la sainte ; la porte du clocher porte un fronton daté 1743 et la façade occidentale présente deux portails composés de portes jumelées surmontées de tympans ajourés. Quatre verrières du premier quart du XVIe siècle racontent des épisodes de la vie et de la mort de sainte Barbe, dont une scène entourée de foudre, ainsi que la Transfiguration, l’Ascension et la Pentecôte. L’ornementation interne et les vitraux portent de nombreux blasons rappelant l’implication de la noblesse locale : Bouteville, Toulbodou et des familles alliées sont représentées dans la sculpture, la peinture et les vitraux. La chapelle conserve également de nombreuses statues en bois sculpté, des ex‑voto maritimes, une tribune seigneuriale et un retable en bois. Près de la chapelle, la maison de garde du XVIIe siècle, à étage carré et tour d’escalier circulaire, fut anciennement un pavillon de chasse et a abrité des gardiens depuis 1910 ; à proximité se trouve le campanile qui protège la cloche des pèlerins, fondue à Nantes en 1808 par le fondeur Chatel (inscription) ; la cloche de 440 kg, fendue, a été restaurée en 2009. Un enclos près du campanile abrite le tombeau de Claude René Bellanger (1768‑1845), entouré d’une grille et surmonté d’une dalle d’ardoise. La fontaine Sainte‑Barbe, accessible à environ 400 mètres en contrebas le long d’un chemin forestier, est un bassin daté de 1708 abritant une statue mutilée de la sainte et entouré d’un enclos à bancs ; la tradition lui attribue des vertus protectrices contre la foudre et des usages oraculaires pour le mariage. Le plateau qui domine la chapelle accueille au printemps des asphodèles d’Arrondeau, espèce rare et protégée en Bretagne. La chapelle reste le lieu d’un pardon célébré le dernier dimanche de juin et le 4 décembre, jour de sainte Barbe, mais la fréquentation a décliné, menaçant la pérennité de certaines manifestations autrefois très suivies. L’ensemble du site, sa topographie et son mobilier ont inspiré de nombreux artistes et font l’objet de recherches et de restaurations successives depuis le XIXe siècle.

Liens externes