Chapelle Sainte-Croix de Forbach en Moselle

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle romane et gothique

Chapelle Sainte-Croix de Forbach

  • Le Bourg
  • 57600 Forbach
Chapelle Sainte-Croix de Forbach
Chapelle Sainte-Croix de Forbach
Chapelle Sainte-Croix de Forbach
Chapelle Sainte-Croix de Forbach
Chapelle Sainte-Croix de Forbach
Chapelle Sainte-Croix de Forbach
Chapelle Sainte-Croix de Forbach
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Chapelle Sainte-Croix de Forbach
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Chapelle Sainte-Croix de Forbach
Chapelle Sainte-Croix de Forbach
Chapelle Sainte-Croix de Forbach
Chapelle Sainte-Croix de Forbach
Crédit photo : CAJAX! - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIIe siècle, 3e quart XVe siècle, 2e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle Sainte-Croix située sur la Kreuzberg : inscription par arrêté du 14 septembre 1937

Origine et histoire de la Chapelle Sainte-Croix

La chapelle Sainte-Croix, située sur le mont Sainte-Croix (Kreuzberg) à l’est de Forbach en Moselle, est un édifice catholique qui domine la boutonnière du Warndt et offre une vaste perspective sur la région. Elle fait partie du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle en provenance de la Sarre et à destination de Metz.

Évoquée dès 1338 dans une lettre de l'évêque de Metz Adhémar de Monteil sous le nom capella sancta crucis juxta Forbachum, la chapelle est probablement bâtie au XIIIe siècle et a été fortement remaniée aux XIVe et XVe siècles. Elle est sans doute la propriété des voués de Hombourg-Haut depuis 1257. Très endommagée pendant la guerre de Trente Ans, elle passe en 1684 aux mains des barons von der Leyen, puis revient aux seigneurs de Forbach ; propriété de la comtesse Marianne Camasse, épouse de Christian IV de Deux-Ponts, elle est confisquée en 1793 pendant la Révolution. La chapelle subit de nombreuses dégradations à cette époque et certaines statues ne sont sauvées que parce qu'elles sont cachées ou murées par la population locale. Après la Révolution elle revient à la comtesse puis à ses héritiers, avant d'être rachetée par la famille de Wendel en 1824. Inscrite au titre des monuments historiques le 14 septembre 1937, elle devient en 1946 propriété des houillères du bassin de Lorraine. La ville de Forbach acquiert l'édifice en 1969 pour un franc symbolique et, à partir de 1978, l'association des Amis de la chapelle Sainte-Croix et la municipalité entreprennent sa restauration.

Architecturalement, la chapelle est une chapelle-halle : la nef carrée est construite en grès taillé, avec des marques d'outillage et des joints au mortier, tandis que le chœur présente une construction plus irrégulière et comporte des fenêtres gothiques dont l'une est partiellement murée. Le décalage des axes entre nef et chœur montre qu'il y eut primitivement deux bâtiments distincts : la future nef était une maison d'habitation massive et le chœur formait un corps fermé ; la nef est antérieure au chœur, ce dernier datant de la seconde moitié du XIIIe siècle. L'origine exacte de l'édifice reste obscure : il peut s'agir d'une ancienne maison forte ou d'une dépendance du château. Sous l'autel, une tombe à niche céphalique creusée dans le roc, destinée à une femme de grande taille mais frêle, a été découverte le 24 novembre 1978 et restaurée. À l'intérieur, un tympan sculpté du XIIIe siècle représente le Christ en croix.

Autour de la chapelle se dressent plusieurs groupes sculptés relevant de différentes époques, parmi lesquels un calvaire taillé dans le rocher, un calvaire d'entrée, une croix de chemin et une sculpture de Marie-Madeleine. La tradition rapporte qu'Alice de Werd, dite Alice de Forbach, fille de Theodorich von Werd, provoqua une rivalité qui conduisit les seigneurs de Siersburg et de Felsberg à un duel ; prise de remords et découvrant qu'elle aimait le seigneur de Siersburg, elle se retira et fit élever un oratoire sur le mont Sainte-Croix, où elle fut enterrée au pied de l'autel ; sa tombe fit l'objet d'une vénération populaire, bien qu'elle n'ait jamais été canonisée.

La documentation photographique rassemble des vues latérales et générales de la chapelle, les fenêtres gothiques, le rocher, l'intérieur du chœur et de la nef, le tympan du XIIIe siècle et une coquille marquant le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Parmi les travaux cités en bibliographie figurent des études et notices de Henri Wilmin, Émmanuel d'Huart, R. Dupriez, Max Besler, Henri Lerond, Peter Hoffmann, Alphonse Marion, Auguste Christ et François Rudolf, ainsi que des publications récentes de Jean-Marie Says.

Liens externes