Chapelle Sainte-Eugénie, à Moingt à Montbrison dans la Loire

Chapelle Sainte-Eugénie, à Moingt

  • 42600 Montbrison
Chapelle Sainte-Eugénie, à Moingt
Chapelle Sainte-Eugénie, à Moingt
Chapelle Sainte-Eugénie, à Moingt
Chapelle Sainte-Eugénie, à Moingt
Chapelle Sainte-Eugénie, à Moingt
Chapelle Sainte-Eugénie, à Moingt
Chapelle Sainte-Eugénie, à Moingt
Chapelle Sainte-Eugénie, à Moingt
Chapelle Sainte-Eugénie, à Moingt
Chapelle Sainte-Eugénie, à Moingt
Chapelle Sainte-Eugénie, à Moingt
Crédit photo : Robin Chubret - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, Gallo-romain

Patrimoine classé

Chapelle et anciens bâtiments conventuels (cad. AH 113) : classement par arrêté du 14 décembre 1992

Origine et histoire

La chapelle Sainte-Eugénie de Moingt, chapelle d'un prieuré, a été bâtie au XIVe siècle sur les vestiges des thermes gallo-romains d'Aquis Segete et fait partie de la commune de Montbrison ; elle est classée monument historique depuis 1992. Elle se situe au 13 avenue Thermale, dans l'ancienne commune de Moingt, département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Historiquement, la chapelle longe la voie dite Bolène, qui suit l'axe d'une voie antique menant au sud vers Saint-Paulien, Le Puy puis Toulouse (via Aquitania et Bordeaux), et au nord vers Feurs, l'ancien Forum Segusiavorum, sur la route reliant Lyon à Saintes via Clermont-Ferrand ; Feurs se trouve à 21 km, distance indiquée comme neuf lieues gauloises sur la table de Peutinger. De style gothique, la chapelle présente une nef de deux travées éclairée par deux lancettes côté nord et une côté sud, surmontée en façade de la base d'un clocher-mur. Un bâtiment remplaçant le presbytère est accolé au côté sud et une ancienne habitation aménagée dans une partie du prieuré prolonge la chapelle à l'extrémité est. Le porche, encadré de deux colonnes aux chapiteaux, porte un arc en ogive et un tympan percé de trois baies trilobées. Le prieuré, la reconstitution de la piscine antique et le portail constituent des éléments remarquables du site. Moingt correspond à l'antique Aquis Segete, l'une des villes thermales signalées par un logo sur la table de Peutinger. Aux XIIIe siècle, l'abbaye bénédictine de La Chaise-Dieu acquiert la « seigneurie du Palais », essentiellement une grange dîmière avec des vignes, puis établit sur l'emplacement des thermes un prieuré qui conserve le statut de grange dîmière jusqu'à la Révolution. La chapelle dédiée à Sainte-Eugénie est jointe au prieuré au XIVe siècle ; la première mention connue de l'église date de 1340 et le nom « Sainte-Eugénie » apparaît encore en 1553 et 1671. Après la Révolution, les bâtiments sont occupés par des religieuses clarisses chassées de leur monastère du centre de Montbrison ; en 1851 le prieuré accueille brièvement un atelier de tissage avant de devenir une maison d'habitation. Abandonnés et tombés en ruine au cours du XXe siècle, les bâtiments ont fait l'objet d'importants travaux engagés par la ville de Montbrison en 2016, permettant la restauration de la chapelle et la reconstruction de l'aumônerie qui lui est accolée.

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