Origine et histoire de la Chapelle Sainte-Marie-d'en-Bas
La chapelle Sainte-Marie-d'en-Bas, ancienne chapelle de l'Ordre de la Visitation, est située rue Très-Cloîtres au cœur du centre ancien de Grenoble et remonte au milieu du XVIIe siècle. De 1619 à 1621, des sœurs visitandines avaient d'abord construit un couvent sur la colline du Rabot. En 1647, les sœurs du couvent Sainte-Marie-d'en-Haut acquièrent un terrain en centre-ville pour y établir un nouveau couvent ; les bâtiments conventuels de cette implantation ont aujourd'hui disparu. En 1652 les religieuses s'installent dans ce nouvel établissement qui devient indépendant. Au milieu du XVIIIe siècle, un don du roi Louis XV permet d'enrichir la chapelle : la façade reçoit un portail dorique et des vantaux, et l'intérieur se pare également d'un décor d'ordre dorique. Bénie le 23 février 1786, la chapelle est ouverte au culte, mais les religieuses sont chassées des bâtiments par la Révolution en 1789. À partir de 1792, elle est réutilisée comme grenier à fourrage puis comme dépôt d'artillerie par l'armée. En 1870, la statue de Napoléon retirée de la place de la Constitution (actuelle place Verdun) y est entreposée avant d'être transférée à Laffrey. À partir de 1906, la chapelle sert au Musée dauphinois jusqu'au transfert de ce dernier en 1968 vers l'ancien monastère Sainte-Marie-d'en-Haut. Après une période d'abandon, elle est mise à la disposition de compagnies théâtrales et reçoit un aménagement sommaire ; à partir de 1986, elle est confiée à la Compagnie Diden Berramdane puis, en 1988, réaménagée en salle de spectacles de 166 places, le Théâtre Sainte-Marie-d'en-Bas. Classée au titre des monuments historiques depuis le 18 avril 1988, elle appartient à la ville de Grenoble et est aujourd'hui occupée et animée par le Centre international des musiques nomades de Grenoble, organisateur du festival Détours de Babel qui se tient chaque année dans la métropole.