Fondation du prieuré XIIe siècle (≈ 1250)
Un prieuré occupait le site dès le XIIe siècle.
1574
Dommages protestants
Dommages protestants 1574 (≈ 1574)
La chapelle a été endommagée par les troupes protestantes.
XVIIe siècle
Reconstruction majeure
Reconstruction majeure XVIIe siècle (≈ 1750)
La chapelle a été reconstruite et un retable en bois a été ajouté.
1818
Restauration et décoration
Restauration et décoration 1818 (≈ 1818)
La chapelle a été restaurée et décorée d'un décor peint.
1985
Intervention récente
Intervention récente 1985 (≈ 1985)
La chapelle a connu une intervention de restauration.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Chapelle Sainte-Marie-Madeleine-des-Escoyères : inscription par arrêté du 4 octobre 1932
Personnages clés
Albanus Bussullus
Préfet des Capillates, des Savincates, des Brigani et des Quariates mentionné sur une inscription gallo-romaine.
Origine et histoire
La chapelle Sainte‑Marie‑Madeleine‑des‑Escoyères se situe à Arvieux (Hautes‑Alpes) et dépend du diocèse de Gap et d'Embrun. Un prieuré occupait le site au XIIe siècle ; à partir du XVe siècle il fut rattaché à l'abbaye Notre‑Dame de Boscodon. Endommagée par les troupes protestantes en 1574, la chapelle a fait l'objet d'une reconstruction au XVIIe siècle ; la menuiserie de la porte ouest porte la date 1700. Certaines sources évoquent par ailleurs une chapelle datant du XVIIIe siècle construite après les guerres de religion à l'emplacement de l'ancien prieuré, tandis que d'autres éléments témoignent d'interventions antérieures. Restaurée et décorée d'un décor peint en 1818 — date peinte sur la voûte — elle a de nouveau connu une intervention en 1985. Il est incertain si, lors de la restauration de 1818, les pignons furent surélevés et le clocher‑mur refait. Au début du XXe siècle, la chapelle présentait un porche constitué d'un long auvent en planches. Une inscription romaine, épitaphe d'un préfet d'extraction locale, a été réemployée comme linteau ; elle provient vraisemblablement d'un monument funéraire antique découvert in situ. L'édifice, considéré comme l'un des hauts lieux de l'histoire du Queyras, présente une architecture soignée, un ample volume et un riche décor intérieur. Le toit est couvert de bardeaux de mélèze et surmonté d'un clocheton ; la nef est voûtée et le chœur en cul‑de‑four. La chapelle est percée de plusieurs baies et de deux portes en plein cintre, sans chapiteaux ni ornements, dont l'intérêt réside surtout dans les deux tympans issus d'un même monolithe de calcaire extrait localement. Sur ce monolithe a été gravé, à l'époque gallo‑romaine, un texte mentionnant « Albanus Bussullus » comme préfet des Capillates, des Savincates (Savines), des Brigani (Briançon) et des Quariates (Queyras), un témoignage dont la provenance sur ce site ancien reste énigmatique. L'intérieur est dallé de marbre rose du Queyras et abrite un retable en bois daté du XVIIe siècle. Malgré les restaurations successives, la chapelle des Escoyères se trouve aujourd'hui en mauvais état.