Chapelle Sainte-Suzanne de Mûr-de-Bretagne en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chapelle gothique

Chapelle Sainte-Suzanne de Mûr-de-Bretagne

  • Place Sainte-Suzanne
  • 22530 Mûr-de-Bretagne
Chapelle Sainte-Suzanne de Mûr-de-Bretagne
Chapelle Sainte-Suzanne de Mûr-de-Bretagne
Chapelle Sainte-Suzanne de Mûr-de-Bretagne
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Chapelle Sainte-Suzanne de Mûr-de-Bretagne
Crédit photo : Rhian - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Chapelle Sainte-Suzanne, y compris la décoration intérieure (cad. AC 10) : classement par arrêté du 4 juin 1952

Origine et histoire de la Chapelle Sainte-Suzanne

La chapelle Sainte-Suzanne, située à Mûr-de-Bretagne dans la commune de Guerlédan (Côtes-d'Armor), a été édifiée à partir de la fin du XVe siècle avec le concours des seigneurs Rohan. Elle porte le nom de Suzanne, princesse israélite évoquée au chapitre 23 du Livre de Daniel. Une légende locale raconte que la statue de la sainte, déplacée depuis une chapelle en ruine du mont Méné-Heiz, se serait arrêtée près d’un chêne, provoquant l’accord des habitants pour bâtir la nouvelle chapelle sur ce lieu. La construction a commencé le 14 avril 1496 ; Jean II, vicomte de Rohan, fut le premier seigneur et prééminencier. La famille de Rohan possédait dans les environs un manoir nommé Plaisance, probablement édifié sur les ruines d’un ancien château lié au vicomte Alain IV. D’importants travaux de restauration et l’ajout de la sacristie datent de 1694, et d’autres éléments remontent au XVIIIe siècle. Avant le 10 avril 1802, la chapelle dépendait de l’archidiaconé de Poher dans le diocèse de Cornouaille ; par la suite, elle a été concernée par des réorganisations diocésaines relevant du nouveau diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier. L’édifice et son mobilier bénéficient d’une protection au titre des monuments historiques depuis les années 1950, la totalité de la chapelle ayant été classée en 1952.

Le clocher, daté du XVIIIe siècle et inscrit 1760, est une tour carrée à deux étages surmontée d’une haute flèche octogonale à crochets inspirée des modèles médiévaux, tandis que sa partie basse suit une ordonnance de style classique ; le recteur Hervé Le Coq, qui en a financé l’élévation, est mentionné sur la façade ouest. L’intérieur présente un lambris et des voûtes en bois richement peints dans les années 1722-1726, attribués à Roch Delaporte et de style baroque d’influence Renaissance : ces décors représentent la vie de sainte Suzanne dans le chœur et, dans la nef et le transept, des scènes de la vie du Christ. Ces peintures forment un ensemble complété par les restes d’un jubé, des retables et d’autres éléments de mobilier. Un devant de tribune en bois sculpté, placé contre le mur occidental du croisillon nord, semble remonter au XVIe siècle et porte de petits panneaux illustrant des épisodes de la Passion.

Le transept conserve deux retables datés de 1706 ; celui du bras nord présente une statue de saint Yves, peut‑être issue de l’ancienne église de Mûr. Le chœur, orienté à l’est, abrite le maître-retable et un tableau de 1949 représentant le prophète Daniel jugeant deux vieillards qui avaient faussement accusé Suzanne. Aujourd’hui, seul le chœur possède des vitraux, les verrières précédentes ayant été détruites lors d’un vol en février 1904. L’enclos est planté de chênes séculaires que la tradition attribue aux Rohan vers 1700, certains arbres ayant entre 300 et 400 ans et ayant été peints par Jean‑Baptiste Corot vers 1840-1850.

La chapelle est ouverte pour la messe toutes les deux semaines en dehors de l’été, sans office pendant la saison estivale, et le pardon se tient le premier dimanche après le 5 juillet. Des campagnes de restauration ont été menées en 1694, 1878 et 1975, et une nouvelle intervention est prévue ; une association de sauvegarde s’est constituée et la DRAC a été saisie. En 2018, la chapelle a été sélectionnée pour la seconde liste du loto du patrimoine, mais fin 2019 les financements nécessaires n’étaient pas encore réunis. Depuis 2015, l’association bretonne Sauvegarde du patrimoine religieux en vie propose des visites guidées en juillet et août.

Liens externes