Chartreuse d'Arvières à Lochieu dans l'Ain

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chartreuse Monastère

Chartreuse d'Arvières

  • D120
  • 01260 Arvière-en-Valromey
Chartreuse dArvières
Chartreuse dArvières
Crédit photo : Michel PERROUSE - Sous licence Creative Commons

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1121-1127
Fondation initiale
1135
Transfert du monastère
Fin du XIVe siècle
Transformation majeure
XVIIe siècle
Nouveaux aménagements
1791
Fin de la vie monastique
1855
Construction maison forestière
6 août 1995
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

La chartreuse en totalité (cad. A 49 à 52, 33) : classement par arrêté du 6 août 1995

Personnages clés

Amédée III de Savoie Comte fondateur de la chartreuse et donateur de vastes forêts.
Arthaud Premier prieur de la chartreuse, futur saint Arthaud.

Origine et histoire de la Chartreuse d'Arvières

La Chartreuse d'Arvières est un ancien monastère des Chartreux situé à Lochieu (Ain) dont les vestiges datent du XIIe siècle et font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 6 août 1995. Fondée vers 1121-1127, elle a été transformée à la fin du XIVe siècle lors de la suppression de la maison basse, puis au XVIIe siècle. Isolé sur les flancs du Grand Colombier à 1 200 mètres d'altitude, au cœur de la forêt domaniale d'Arvière dans le Valromey, le site correspond au « désert cartusien » par son isolement et son accès difficile. Les bâtiments monastiques se répartissaient en trois quartiers distincts : les installations artisanales et agricoles (boulangerie, menuiserie, forge, cordonnerie, étables), les espaces cénobitiques (cloître, sacristie, chapitres, réfectoire, dortoir des convers) et les cellules anachorétiques. La première chartreuse, établie au lieu-dit « les Cimetières » vers 1122, fut transférée à l'emplacement actuel vers 1135 ; son fondateur, le comte Amédée III de Savoie, la dota de vastes forêts et de droits de parcours, et Arthaud en fut le premier prieur. Au fil des siècles, la chartreuse reçut de nombreux dons et privilèges de seigneurs, évêques et papes, et ses possessions s'étendaient sur plusieurs communes environnantes. Les moines y vécurent jusqu'à la Révolution : en 1791 la Convention les chassa, les biens furent confisqués et les bâtiments vendus, certains servant de carrière de pierres, de sorte qu'au XXIe siècle ne subsistent que les soubassements de l'église Notre‑Dame et du monastère. La forêt des Chartreux fut incorporée au domaine de l'État à la Révolution et gérée par l'Administration des Eaux et Forêts ; une maison de gardes forestiers construite en 1855 devint ensuite un chalet, puis une auberge et une colonie de vacances, et sert aujourd'hui de gîte d'étape proche du parcours de la Grande traversée du Jura. Peu étudiée, la chartreuse présente un intérêt majeur par son ancienneté et le maintien d'éléments d'origine dans son plan, contrastant avec d'autres établissements cartusiens largement remaniés.

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