Fondation initiale 1121-1127 (≈ 1124)
Fondation de la chartreuse par le comte Amédée III de Savoie.
1135
Transfert du monastère
Transfert du monastère 1135 (≈ 1135)
La chartreuse est transférée à son emplacement actuel.
Fin du XIVe siècle
Transformation majeure
Transformation majeure Fin du XIVe siècle (≈ 1495)
Importants travaux de transformation des bâtiments monastiques.
XVIIe siècle
Nouveaux aménagements
Nouveaux aménagements XVIIe siècle (≈ 1750)
Modifications et aménagements supplémentaires du monastère.
1791
Fin de la vie monastique
Fin de la vie monastique 1791 (≈ 1791)
Expulsion des moines et confiscation des biens lors de la Révolution.
1855
Construction maison forestière
Construction maison forestière 1855 (≈ 1855)
Construction d'une maison pour les gardes, transformée plus tard en gîte.
6 août 1995
Classement historique
Classement historique 6 août 1995 (≈ 1995)
Classement des vestiges au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
La chartreuse en totalité (cad. A 49 à 52, 33) : classement par arrêté du 6 août 1995
Personnages clés
Amédée III de Savoie
Comte fondateur de la chartreuse et donateur de vastes forêts.
Arthaud
Premier prieur de la chartreuse, futur saint Arthaud.
Origine et histoire de la Chartreuse d'Arvières
La Chartreuse d'Arvières est un ancien monastère des Chartreux situé à Lochieu (Ain) dont les vestiges datent du XIIe siècle et font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 6 août 1995. Fondée vers 1121-1127, elle a été transformée à la fin du XIVe siècle lors de la suppression de la maison basse, puis au XVIIe siècle. Isolé sur les flancs du Grand Colombier à 1 200 mètres d'altitude, au cœur de la forêt domaniale d'Arvière dans le Valromey, le site correspond au « désert cartusien » par son isolement et son accès difficile. Les bâtiments monastiques se répartissaient en trois quartiers distincts : les installations artisanales et agricoles (boulangerie, menuiserie, forge, cordonnerie, étables), les espaces cénobitiques (cloître, sacristie, chapitres, réfectoire, dortoir des convers) et les cellules anachorétiques. La première chartreuse, établie au lieu-dit « les Cimetières » vers 1122, fut transférée à l'emplacement actuel vers 1135 ; son fondateur, le comte Amédée III de Savoie, la dota de vastes forêts et de droits de parcours, et Arthaud en fut le premier prieur. Au fil des siècles, la chartreuse reçut de nombreux dons et privilèges de seigneurs, évêques et papes, et ses possessions s'étendaient sur plusieurs communes environnantes. Les moines y vécurent jusqu'à la Révolution : en 1791 la Convention les chassa, les biens furent confisqués et les bâtiments vendus, certains servant de carrière de pierres, de sorte qu'au XXIe siècle ne subsistent que les soubassements de l'église Notre‑Dame et du monastère. La forêt des Chartreux fut incorporée au domaine de l'État à la Révolution et gérée par l'Administration des Eaux et Forêts ; une maison de gardes forestiers construite en 1855 devint ensuite un chalet, puis une auberge et une colonie de vacances, et sert aujourd'hui de gîte d'étape proche du parcours de la Grande traversée du Jura. Peu étudiée, la chartreuse présente un intérêt majeur par son ancienneté et le maintien d'éléments d'origine dans son plan, contrastant avec d'autres établissements cartusiens largement remaniés.