Chartreuse de Valbonne à Saint-Paulet-de-Caisson dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chartreuse Eglise de style classique

Chartreuse de Valbonne

  • Quartier la Chartreuse de Valbonne
  • 30130 Saint-Paulet-de-Caisson
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
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Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Chartreuse de Valbonne
Crédit photo : Jerome271072 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Les parties, non comprises dans l'arrêté de classement du 4 mars 1959, de l'ancienne Chartreuse de Valbonne, figurant au cadastre sous le n° 273, section AN : inscription par arrêté du 23 mars 1959 ; Les parties suivantes de l'ancienne Chartreuse de Valbonne : l'ensemble des façades et des toitures ; les galeries des grand et petit cloîtres ; l'église, en totalité, y compris les deux chapelles et le portail d'entrée situés à l'Ouest ; le vestibule et l'escalier intérieur, figurant au cadastre, section AN sous le n° 273 : classement par arrêté du 30 octobre 1974

Origine et histoire de la Chartreuse de Valbonne

La chartreuse de Valbonne est un ancien monastère de l'ordre des Chartreux situé à Saint-Paulet-de-Caisson, dans le Gard (région Occitanie), niché dans un vallon de la vaste forêt domaniale de Valbonne. Elle a été fondée en 1204 par Guillaume de Vénéjean, évêque d'Uzès, après l'abandon à la fin du XIIe siècle d'un petit monastère bénédictin, Notre-Dame de Bondilhon, précédemment établi dans la vallée. Les moines chartreux assainirent et défrichèrent le domaine, qui prit le nom de vallis bona, à l'origine de Valbonne. De cette période subsistent des voûtes et les murs latéraux de l'église primitive ; au sud de l'église à nef unique se trouve un petit cloître daté probablement du XIIIe siècle au XIVe siècle, remanié au XIXe siècle. Au XVe siècle, l'évêque Nicolas de Maugras ajouta deux chapelles à l'église, peut‑être celles encadrant le porche occidental. Ruinée pendant les guerres de Religion et relevée par la suite, la chartreuse connut d'importants travaux de reconstruction, sans doute au XVIIe siècle. Le grand cloître et la porte d'entrée datent de la seconde moitié du XVIIIe siècle, période à laquelle furent également réalisées les voûtes aux joints étoilés de la nef, du sanctuaire et d'un vestibule ; les voûtes de l'église, d'une stéréotomie complexe, sont attribuées aux frères Franque d'Avignon. Plusieurs tours, la toiture de l'église et son clocher sont couverts de tuiles vernissées de style bourguignon, conférant à l'ensemble un aspect pittoresque dans ce paysage provençal. En 1790 l'ensemble se composait d'une maison précédée de deux cours, d'un jardin, d'une église, de cellules — chacune de trois pièces avec un petit jardin —, d'une chapelle, d'une hôtellerie et de bâtiments pour ouvriers et travailleurs. La suppression des ordres religieux en 1790 contraignit les chartreux à quitter la chartreuse le 1er octobre 1790 ; elle revint ensuite à la Nation. En 1806 Napoléon fit donation de la chartreuse en ruine à l'hospice de Pont-Saint-Esprit, qui la vendit aux enchères ; les chartreux la rachetèrent le 28 janvier 1836 pour 65 300 francs et elle accueillait 22 moines en 1862. Les lois de 1901 entraînèrent un nouveau départ des religieux et, en 1907, Jean‑Claude Farigoule acheta la propriété ; à partir du 1er janvier 1915 la chartreuse fut louée à l'armée, qui y installa un centre de formation et put y héberger jusqu'à 600 hommes pendant la Première Guerre mondiale. Après la mort de Farigoule, la chartreuse fut vendue à Pont‑Saint‑Esprit puis acquise par le pasteur Philadelphe Delord, grâce au soutien financier du docteur américain Justin Abott ; le domaine de 40 hectares fut acheté pour 300 000 francs et, à partir de 1929, la chartreuse fut transformée en léproserie qui accueillit jusqu'à 400 malades et prit en charge plus de 400 lépreux jusqu'à la fin du XXe siècle, plus de 80 y trouvant la mort. Philadelphe Delord créa l'Association de Secours aux Victimes des Maladies Tropicales (ASVMT), qui reste propriétaire de la chartreuse ; Delord est décédé en 1947 et est enterré dans le grand cloître. La chartreuse a fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques en 1959 et 1974. Parmi les personnalités liées: Guillaume de Vénéjean, donateur et probable inhumé dans le petit cloître ; Raymond Rascas d'Uzès, bienfaiteur ; des prieurs et commissaires de l'ordre tels que Dom Petrus de Porta, Guillaume Raynaldi, Jean Zeewen de Roosendael et François Laurent, qui participa à la reconstruction au XVIIe siècle ; enfin Jean‑Claude Farigoule et Philadelphe Delord, propriétaires au XXe siècle. Quelques anecdotes retiennent l'attention : une chaussure de saint Malachie y figura à la fin du XIXe siècle, une verrerie occupa les lieux en 1802 utilisant le sable extrait sur place, Louis Barbat, bourreau de Cayenne, serait enterré dans le cimetière attenant, et les cellules des moines portent des lettres de A à Y (Q non utilisé). Aujourd'hui la chartreuse est un lieu touristique où l'on peut visiter une partie des bâtiments, la forêt environnante et le vignoble.

Liens externes