Chartreuse de Vauclaire à Montpon-Ménestérol en Dordogne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chartreuse

Chartreuse de Vauclaire

  • Le Bourg
  • 24700 Montpon-Ménestérol
Chartreuse de Vauclaire
Chartreuse de Vauclaire
Chartreuse de Vauclaire
Chartreuse de Vauclaire
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Chartreuse de Vauclaire
Chartreuse de Vauclaire
Crédit photo : Père Igor - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public

Période

Moyen Age

Patrimoine classé

Les bâtiments de l'ancienne chartreuse comprenant notamment l'église, les chapelles, la salle capitulaire, le réfectoire et les deux cloîtres, en totalité (cad. L 375) : inscription par arrêté du 2 avril 2014

Origine et histoire de la Chartreuse de Vauclaire

La chartreuse de Vauclaire est une ancienne chartreuse située à Montpon‑Ménestérol (Dordogne), au bord de la route départementale 3, sur la rive de l'Isle, à environ 3,5 km au nord‑est du centre‑ville. Elle occupe le site d'un prieuré conventuel attesté en 1178 sous le nom de Capella de Valas, dépendant de l'abbaye Saint‑Étienne de Baignes. Sa fondation comme chartreuse résulte du soutien des trois fils du comte Hélie IX — Archambaud IV, Hélie et Roger‑Bernard — qui choisirent l'emplacement et assurèrent les moyens de subsistance; la date de construction retenue est généralement 1315, d'autres sources évoquant 1328 ou la période 1328–1350. Pendant la guerre de Cent Ans, la plupart des moines sont chassés par les Anglais ; quelques‑uns restent et d'autres trouvent refuge à Bordeaux, où ils fondent un ermitage sur une parcelle donnée par le notaire Pierre Maderan (acte du 5 octobre 1383) et reçoivent une donation d'Arnaud Andra le 26 août 1425 ; ils regagnent Vauclaire en 1460. Aux guerres de Religion, de nombreux religieux fuient ; les trois qui demeuraient sont tués par des troupes protestantes et l'abbatiale est incendiée. À partir de 1616, les chartreux reviennent, reconstruisent la chartreuse et reprennent la vie monastique. En 1793, lors de la Terreur, dix‑sept religieux et trois convers quittent les lieux pour l'Italie et l'Espagne ; les bâtiments sont acquis par des propriétaires locaux qui les conservent jusqu'en 1833. Les chartreux rachètent la chartreuse en 1858 et rétablissent la communauté ; le 17 août 1864 un incendie détruit une grande partie des constructions ; l'enquête conclut à un accident lié à l'abondance de bois de construction et d'atelier et à un départ de feu dans la forge, sans élément péremptoire de crime. Les lois anticongrégationnistes de 1901 entraînent l'expulsion forcée des moines ; la majorité s'établit en Espagne, notamment à la chartreuse d'Aula Dei près de Saragosse, et de nombreux éléments du mobilier sont dispersés. Deux statues en terre cuite du XVIIe siècle représentant des chartreux agenouillés sont conservées dans l'église Notre‑Dame‑de‑l'Assomption de Montpon‑Ménestérol et ont été classées au titre des objets le 6 septembre 1957. D'autres pièces du mobilier ont été réparties dans plusieurs édifices du département : une cathèdre du XVIIe siècle à l'église Saint‑Front de Saint‑Front‑de‑Pradoux (classée en 1960) ; à Saint‑Laurent‑des‑Hommes un retable, un tabernacle et un tableau du XVIIIe siècle (classés en 1996) ; le maître‑autel du XVIIIe siècle à la cathédrale Saint‑Front de Périgueux (classé en 1840) ; à Saint‑Barthélemy‑de‑Bellegarde un tabernacle en noyer de 1734 et un tableau de l'Annonciation du XVIIe siècle dont le cadre date aussi de 1734 (inscrits en 1977) ; à Saint‑Sulpice du Bugue une Vierge à l'Enfant de 1738 (inscrite en 2000) ; à Saint‑Pierre‑de‑Chignac divers éléments dont un lutrin du XVIIe siècle (classé en 1956), deux antiphonaires de 1612 (classés en 2002) et une stalle du XVIIe siècle (inscrite en 1973) ; au château de Lardimalie une porte en noyer du XVIIe siècle (classée en 1981) ; à Ménestérol d'anciens dossiers de stalles de 1771 servant de lambris (inscrits en 2017). Il subsiste dans la chapelle de la chartreuse un bas‑relief du XVIIe siècle représentant la Vierge de Pitié, classé en 1947. Durant la Première Guerre mondiale, l'armée américaine transforme les bâtiments en hôpital militaire et la chapelle sert de mess pour les officiers. Le conseil général de la Dordogne envisage la réquisition dès 1906, et les premiers malades sont accueillis en novembre 1919 ; l'établissement prend le nom d'« hôpital psychiatrique » en 1936, puis de « centre hospitalier spécialisé » en 1970, et sous cet usage la chapelle a été dégradée et utilisée comme débarras. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'hôpital reçoit des malades évacués d'Alsace‑Lorraine ; alors que sa capacité est de 700 places, on y compte jusqu'à 1 500 pensionnaires et la sous‑nutrition se généralise malgré les efforts du médecin‑directeur. En raison de la proximité de la ligne de démarcation, un cimetière est aménagé sur le plateau de Vauclaire en août 1941 ; il rassemble 1 600 tombes et reçoit des inhumations jusqu'en 1993. La chartreuse fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques et, le 2 avril 2014, elle a été inscrite pour l'ensemble des bâtiments comprenant notamment l'église, les chapelles, la salle capitulaire, le réfectoire et les deux cloîtres. L'église conventuelle présente, comme d'autres chartreuses de la période, un chevet rectangulaire et une abside à pans ; elle est particulièrement renommée pour des fresques du XIVe siècle.

Liens externes