Chartreuse du Breuil à Grives en Dordogne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chartreuse

Chartreuse du Breuil

  • D51
  • 24170 Grives
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

1ère moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

La chartreuse en totalité (cad. B 1162) : inscription par arrêté du 18 septembre 2007

Origine et histoire de la Chartreuse du Breuil

La chartreuse du Breuil est une demeure située sur la commune de Grives (Dordogne), en Nouvelle-Aquitaine. Elle a été construite au deuxième quart du XVIIIe siècle, probablement par Pierre-Jacques Delfau, sieur de Las Carbonières, marié à Catherine Maurice en 1727 ; la terre semble avoir été acquise par la famille Delfau, originaire de Daglan, à la même époque. Le fils aîné de Pierre-Jacques prit le nom de Delfau du Breuil. Parmi les membres de cette famille, les sources mentionnent notamment un Guillaume Delfau, né au Breuil en 1730, qui fut député de la Dordogne à l'élection législative du 10 septembre 1791 et mourut à Périgueux le 6 juillet 1815, après avoir exercé les fonctions de secrétaire de la préfecture sous l'Empire. Un autre membre important, Guillaume-Antoine Delfau, né à Daglan le 5 avril 1733, fut jésuite puis archiprêtre de Daglan ; député du clergé du Périgord aux États généraux de 1789, il refusa de prêter le serment à la constitution civile du clergé, fut arrêté et massacré aux Carmes les 2 ou 3 septembre 1792 ; il a été reconnu martyr et béatifié le 17 octobre 1926 par le pape Pie XI. La chartreuse a été inscrite au titre des monuments historiques le 18 septembre 2007. Architecturale­ment, elle occupe un emplacement à mi-pente, bâti au-dessus de caves et autrefois dominant des vignes aujourd'hui disparues. L'ensemble suit un plan en T : l'aile principale est orientée nord-sud et la façade principale regarde le village de Grives, tandis que l'aile perpendiculaire divise la façade est en deux. La façade ouest se termine par deux légers avant-corps de deux travées chacun qui encadrent quatre ouvertures centrales. Les avant-corps sont coiffés de toits de tuiles plates à longs pans à croupe et égout retroussé, qui contrastent avec la toiture légèrement brisée des travées centrales. La chartreuse et ses personnages sont traités dans la bibliographie locale, notamment par Guy Penaud et par Jean‑Marie Bélingard avec ses coauteurs.

Liens externes