Chartreuse du Liget à Chemillé-sur-Indrois en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chartreuse

Chartreuse du Liget

  • D760
  • 37460 Chemillé-sur-Indrois
Chartreuse du Liget
Chartreuse du Liget
Chartreuse du Liget
Chartreuse du Liget
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Chartreuse du Liget
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Chartreuse du Liget
Chartreuse du Liget
Chartreuse du Liget
Chartreuse du Liget
Chartreuse du Liget
Chartreuse du Liget
Chartreuse du Liget
Chartreuse du Liget
Chartreuse du Liget
Chartreuse du Liget
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Chartreuse du Liget
Chartreuse du Liget
Chartreuse du Liget
Crédit photo : Cmeunier37 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Les cinq portails et les deux pavillons situés de part et d'autre du second portail (cad. C 448) : classement par arrêté du 13 mars 1972 ; Le site historique, les bâtiments non classés et le sol des parcelles de la Chartreuse du Liget, au lieu-dit "Les Chartreux", conservés à l'intérieur des murs de clôture, en totalité, tels qu'ils sont délimités par un trait rouge sur le plan annexé à l'arrêté. Cet ensemble figure au cadastre section C parcelles n° 447, 450 à 455, 458, 459, 558 : inscription par arrêté du 26 janvier 2015

Origine et histoire de la Chartreuse du Liget

La chartreuse du Liget est un ancien monastère chartreux situé à Chemillé-sur-Indrois, en limite de la forêt de Loches, dans le département d'Indre-et-Loire. Elle a été fondée par Henri II Plantagenêt, qui acheta le lieu dit Liget en 1178 et le donna aux Chartreux ; la fondation fut confirmée par Jean en 1199 et par Saint-Louis en 1234. Unique chartreuse en Touraine, elle comprend traditionnellement une maison haute au Liget, une maison basse dite la Corroirie, et une chapelle isolée dans une clairière, la chapelle Saint-Jean. À la fin du Moyen Âge et à l'époque moderne la communauté prit une grande importance, regroupant jusqu'à une vingtaine de pères et contrôlant plusieurs milliers d'hectares de terres. Le domaine s'est développé au-delà du « désert » initial grâce à des donations seigneuriales et royales, et la Corroirie exerçait des fonctions seigneuriales avec droits de justice. La chartreuse subit des dommages pendant la guerre de Cent Ans et les guerres de Religion ; le grand cloître fut reconstruit en 1787 puis presque entièrement détruit lors de la Révolution. En 1790-1791 les onze religieux encore présents furent chassés ; la bibliothèque de la maison haute, riche de 6 900 volumes, ainsi que le mobilier et les œuvres d'art furent dispersés et les bâtiments vendus comme biens nationaux. Après de nombreuses ventes et démolitions, la famille de Marsay acquit des parties du domaine au XIXe siècle, reconstitua largement le patrimoine au fil du temps et restaure plusieurs bâtiments ; au XXIe siècle la propriété est partagée entre des descendants et la Corroirie conserve une configuration médiévale notable. Les protections au titre des monuments historiques ont été successives entre 1862 et 2015, la maison haute, la Corroirie et leurs abords étant par ailleurs inclus dans un site classé dès 1947. Sur le plan architectural, la chartreuse se présente encore aujourd'hui sous la forme d'enceintes successives : une grande enceinte à quatre tourelles d'angle en encorbellement et un portail monumental du XVIIIe siècle donnent accès à des cours et bâtiments. Des éléments significatifs subsistent : les ruines de l'église abbatiale romane dont il ne reste que la nef, des vestiges du grand cloître — seule la galerie occidentale voûtée a été conservée — et plusieurs constructions modernes des XVIIIe et XIXe siècles. L'église conserve des consoles attestant d'une élévation en voûtes et des poteries acoustiques insérées dans les murs, tandis que le chevet et le clocher ont disparu. Le grand cloître, rectangulaire, abritait les cellules individuelles des pères sur son pourtour ; ces cellules et la plupart des ailes nord et sud ont disparu, mais on distingue encore des guichets et des consoles inachevées. La Corroirie, distante d'environ un kilomètre, présente une porte fortifiée du XVe siècle, une chapelle remaniée aux XVe-XVIe siècles et une tourelle-prison ; ses bâtiments agricoles et de service sont largement préservés. La chapelle Saint-Jean, de plan essentiellement circulaire et datée du XIIe siècle, conserve une rotonde de 7 m de diamètre intérieur et une coupole haute d'environ 6 m ; son décor de fresques, principalement mariales, a partiellement survécu et a fait l'objet de travaux de restauration. Divers communs, fours à pain et ateliers subsistent autour des terrasses et du cours d'eau qui alimentait jardins et viviers. Plusieurs œuvres et objets provenant du Liget figurent aujourd'hui dans des églises et musées locaux, tandis que des études anciennes et récentes ont documenté l'histoire et l'architecture de l'ensemble, contribuant à sa connaissance et à sa conservation.

Liens externes