Chartreuse du Port-Sainte-Marie (également sur commune de Chapdes-Beaufort) aux Ancizes-Comps dans le Puy-de-Dôme

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chartreuse Monastère

Chartreuse du Port-Sainte-Marie (également sur commune de Chapdes-Beaufort)

  • La Chartreuse
  • 63770 Les Ancizes-Comps
Chartreuse de Port-Sainte-Marie
Chartreuse de Port-Sainte-Marie
Chartreuse de Port-Sainte-Marie
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Chartreuse de Port-Sainte-Marie
Crédit photo : akial - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune

Période

XIIIe siècle

Patrimoine classé

Chartreuse (cad. Les Ancizes-Comps AT 353 à 356, 360 à 362, 688 ; Chapdes-Beaufort AB 7 à 9, 11, 12, 14, 16 à 36, 120 à 123) : inscription par arrêté du 12 février 1996

Origine et histoire de la Chartreuse de Port-Sainte-Marie

Édifiée au début du XIIIe siècle, la chartreuse du Port-Sainte-Marie est le seul établissement de l'ordre des Chartreux en Auvergne et conserve des vestiges intéressants malgré son état de ruine. Sa singularité tient notamment à l'originalité du plan, avec une double série de cellules, à la présence d'un cimetière de laïcs et à une tour fortifiée, ce qui en fait un jalon pour la compréhension de l'évolution de l'architecture cartusienne. Fondée en 1219 par les seigneurs de Boucheix, les barons Guillaume et Raoul de Beaufort, elle est située au fond de la vallée de la Sioule, sur la route entre Les Ancizes et Saint-Jacques-d'Ambur. La tradition rapporte que les deux fondateurs, frères, eurent une apparition de saint Bruno alors qu'ils chassaient au lieu-dit Confinéal, sur la commune actuelle de Chapdes-Beaufort. Le premier prieur connu, Petrus de Planis, ancien prieur de la chartreuse de Toulon, arrive en 1224. Le monastère eut une grande influence régionale et vit ses derniers travaux d'importance au XVIIe siècle. En 1729 le couvent comptait vingt moines prêtres, huit frères et trente domestiques. En 1789 l'avant-dernier prieur, Dom Gerle, fut député aux États généraux puis se défroqua et disparut dans les troubles parisiens. Les moines furent expulsés en 1791 et la chartreuse fut confisquée ; le dernier prieur, François Bertrand, né au Puy, fut arrêté pendant la Terreur et mourut en prison en 1797 à Saint-Maurice-du-Puy. Le domaine fut morcelé et vendu comme bien national, et les bâtiments tombèrent progressivement en ruine. Le riche mobilier monastique a été dispersé dans les églises dépendantes — on y relève notamment un autel à Pontgibaud et trois tableaux remarquables attribués à Parrocel et à Guy François — ainsi que chez des particuliers ; on y compte aussi des boiseries, une pietà et une statue de saint Bruno. L'horloge monumentale de la chartreuse fut acquise par la municipalité d'Aigueperse, qui fit construire de 1794 à 1798 un beffroi pour l'abriter devant l'ancien couvent des Ursulines, devenu ensuite l'hôtel de ville. Inscrit au titre des monuments historiques en 1996, le site fait l'objet de fouilles de l'Unité de recherche archéologique cartusienne et de travaux de sauvegarde menés par l'association des Amis de la chartreuse Port-Sainte-Marie. Conformément au plan ordinaire des chartreux, les bâtiments se répartissaient autour de trois pôles : un pôle religieux comprenant l'église, des chapelles rayonnantes, la chapelle de Pontgibaud, le petit cloître, le chapitre, le cimetière et le réfectoire ; un pôle érémitique constitué de dix-neuf cellules autour du grand cloître où vivaient les moines ; et un pôle économique, destiné aux frères convers, regroupant l'hôtellerie, les ateliers dits « obédiences », les granges et les étables, organisés autour d'une grosse tour ronde. La chartreuse s'étendait sur 17,128 hectares et son cloître, ouvert côté cour intérieure, était formé de quatre-vingt-seize arcades en pierre de Volvic. Selon la tradition cartusienne, Port-Sainte-Marie porte les armes de sa famille fondatrice, les Beaufort.

Liens externes