Chartreuse Saint-Sauveur à Villefranche-de-Rouergue dans l'Aveyron

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chartreuse

Chartreuse Saint-Sauveur

  • 9-63 Avenue Caylet
  • 12200 Villefranche-de-Rouergue
Chartreuse Saint-Sauveur
Chartreuse Saint-Sauveur
Chartreuse Saint-Sauveur
Chartreuse Saint-Sauveur
Chartreuse Saint-Sauveur
Chartreuse Saint-Sauveur
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Chartreuse Saint-Sauveur
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Chartreuse Saint-Sauveur
Chartreuse Saint-Sauveur
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Chartreuse Saint-Sauveur
Chartreuse Saint-Sauveur
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

3e quart XVe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Chartreuse (ancienne) : bâtiments faisant partie de l'hospice civil : classement par liste de 1840

Origine et histoire de la Chartreuse Saint-Sauveur

La chartreuse Saint-Sauveur, ancien monastère de l'ordre des Chartreux, se situe au sud de Villefranche-de-Rouergue, sur la route de Najac et d'Albi. Elle a été fondée au XVe siècle grâce aux dispositions testamentaires du riche marchand Vezian Valette, mort à Rome, et sa veuve, Catherine Garnier (ou Garnière selon les sources), fit édifier le couvent. Les travaux furent lancés au milieu du XVe siècle sous l'autorité d'un prieur envoyé par la Grande-Chartreuse; l'église, le petit cloître et la salle capitulaire furent rapidement achevés et l'église consacrée plus tard au XVIe siècle. Vezian Valette et sa femme y furent ensevelis dans le tombeau préparé pour eux. La chartreuse fut incorporée à l'ordre, connut des épisodes de troubles—notamment l'expulsion des moines au XVIe siècle par des membres de la famille Valette se déclarant huguenots—puis de nouveau en 1790 à la Révolution, lorsque le monastère devint bien national. Dès 1792, les religieuses de l'hôpital de Villefranche y installèrent leurs malades et les bâtiments furent adaptés à cet usage, après des remaniements déjà intervenus au XVIIe siècle. L'ensemble, classé au titre des monuments historiques dès la liste de 1840, fait aujourd'hui partie de l'hospice puis de l'hôpital de Villefranche-de-Rouergue; il est géré par la SPL Ouest Aveyron Tourisme et ouvert au public d'avril à novembre.

Le plan général respecte le modèle cartusien traditionnel, conçu pour une communauté prévue pour quatorze pères et huit frères convers, et distingue clairement la vie cénobitique des espaces communautaires et la vie érémitique des maisons individuelles autour du grand cloître. La première partie des bâtiments regroupe l'église, la salle du chapitre, le petit cloître, le réfectoire et la cuisine, tandis que le grand cloître, plus vaste, entourait les logements des moines et servait principalement de passage vers la chapelle ou le réfectoire. Chaque cellule était organisée sur deux niveaux et ouverte sur un jardin clos ; elle comportait au rez-de-chaussée une pièce de travail et, à l'étage, un oratoire et une chambre, la communication avec la galerie se faisant par un guichet pour la remise des repas.

Le petit cloître, centre intime et décoré du monastère, donne accès à la chapelle mortuaire, à la cellule du sacristain, au réfectoire et aux cuisines; il conserve un lavabo sculpté attribué à l'atelier de Pierre Viguier représentant le lavement des pieds. Le réfectoire, vaste salle voûtée en trois travées, est pourvu d'une chaire de lecteur aménagée dans l'épaisseur du mur et d'une cave voûtée en sous-sol. Le grand cloître, plus sobre et d'importantes dimensions, ouvrait sur treize ermitages dont il ne subsiste quasiment plus que les murs extérieurs; une large ouverture a été percée dans le mur Ouest pour relier le cloître au bâtiment hospitalier.

La chapelle des Étrangers, située en dehors du mur d'enceinte au nord-ouest et destinée à l'accueil des visiteurs, présente une nef unique voûtée d'ogives et un chevet polygonal à cinq pans ; son portail conserve des vantaux en bois dont la partie basse porte la représentation d'un chartreux aux armes des fondateurs. Le chœur des moines est pourvu de stalles en bois réalisées par André Sulpice selon un contrat du XVe siècle, et le retable de l'autel est aujourd'hui au Musée national de la Renaissance d'Écouen. Les grandes verrières et une rose éclairent la nef et le chœur, où furent accrochées au XVIIIe siècle des copies peintes des Sept Sacrements de Nicolas Poussin, offertes par un bienfaiteur villefranchois.

Le vestibule et la salle du chapitre, traités comme de petites chapelles isolées, sont ornés de vitraux représentant des figures patronales et la Vierge selon un programme adapté à l'ordre cartusien; le chapitre restait le lieu des décisions communautaires et du rituel liturgique. Autour des bâtiments monastiques se trouvaient des dépendances pour les services et l'accueil : grange, boulangerie et hôtellerie, dont l'aménagement intérieur a été remanié pour l'hôpital, tandis que quelques éléments comme la chapelle des Étrangers et la grange subsistent. Des aménagements plus récents ont également révélé, possiblement, une prison souterraine destinée aux sanctions internes selon la règle de l'ordre.

Liens externes