Château d'Armentières à Armentières-sur-Ourcq dans l'Aisne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Maison forte

Château d'Armentières

  • 2 Rue du Château
  • 02210 Armentières-sur-Ourcq
Château dArmentières
Château dArmentières
Château dArmentières
Château dArmentières
Château dArmentières
Château dArmentières
Château dArmentières
Crédit photo : Markus3 (Marc ROUSSEL) - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Château d'Armentières avec sa poterne (ruines) : classement par arrêté du 25 janvier 1921

Origine et histoire du Château d'Armentières

Le château d'Armentières, dit aussi avec sa poterne, domine les ruines d'une maison forte située à Armentières-sur-Ourcq, dans la vallée de l'Ourcq, entourée de marais qui rendaient autrefois son approche difficile. Certains éléments du site remontent au XIIe siècle, d'autres aux XIIIe-XIVe siècles, et il a été profondément remanié au XVIe siècle. Un lignage chevaleresque d'Armentières y possédait une maison-forte depuis le XIIe siècle ; Gui d'Armentières en est le premier seigneur connu et Guillaume d'Armentières participa à la cinquième croisade. La seigneurie a été divisée entre plusieurs branches au cours du Moyen Âge et a successivement relevé divers fiefs et autorités locales. Au XIVe et XVe siècles la seigneurie passa entre les mains des Conflans puis, au XVe siècle, des Jouvenel des Ursins ; elle revint ensuite dans la famille de Conflans par mariage. Après la Révolution la terre d'Armentières fut vendue à la famille Hutin, qui en exploitait les terres pour les anciens seigneurs. Au XIXe siècle le château, rendu inhabitable par le relèvement du niveau des eaux, fut transformé en étable ; des effondrements et démolitions de tours sont attestés en 1899 et 1906. Les toitures, encore en place avant 1914, furent soufflées par les explosions de la Première Guerre mondiale et le site fut définitivement abandonné après les combats de 1918. Une campagne de restauration a eu lieu en 1981, la grosse tour nord-ouest faisant office de donjon a été restaurée à la fin du XXe siècle, et depuis 2004 des études et travaux de sauvetage sont conduits avec l'État, le département de l'Aisne et le concours de la Mission Bern ; le château est actuellement propriété de la famille Kérékès. Classées monument historique par arrêté du 25 janvier 1921, les ruines conservent une enceinte quadrangulaire flanquée de tours circulaires. À l'origine, cette enceinte fermait au sud une cour bordée d'une haute courtine du XIIIe siècle, autour de laquelle s'articulaient divers bâtiments du XVIe siècle. La plus imposante des tours, en fer à cheval, située à l'angle nord-ouest, sert de donjon. L'accès à la cour se faisait par une porte en tiers-point ouvrant sur un passage voûté sous le logis principal, encadrée par deux hautes tourelles circulaires et leurs contreforts. En avant de la façade sud subsiste l'enceinte d'une basse-cour qui a conservé une tour-porte munie d'un passage piéton, d'un passage pour voitures et de dispositifs de ponts-levis.

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