Château d'Arques dans l'Aude

Patrimoine classé Patrimoine défensif Châteaux cathares Maison forte

Château d'Arques

  • D613
  • 11190 Arques
Château dArques
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Château dArques
Crédit photo : ArnoLagrange - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

XIVe siècle

Patrimoine classé

Château : classement par arrêté du 16 août 1887

Origine et histoire du Château d'Arques

Le château d'Arques (Arcas en occitan) est une ancienne maison forte de la fin du XIIIe siècle, située sur la commune d'Arques, dans l'Aude, en région Occitanie, et classée monument historique par arrêté du 16 août 1887. Le donjon, rassemblé parmi les châteaux du pays cathare, se trouve à 600 mètres à l'ouest du village d'Arques, au sud-est de Carcassonne. L'ensemble se compose d'une enceinte presque carrée entourant une cour centrale, au centre de laquelle s'élève un donjon de plan carré cantonné de tourelles rondes. La porte d'entrée de l'enceinte, défendue par un mâchicoulis et marquée aux armes de la famille de Voisins, donne accès à une vaste cour. Aux angles de l'enceinte subsistent divers bâtiments : à gauche un logis, à droite une chapelle et une salle à cheminée, au fond l'étage inférieur d'une autre construction ; le quatrième angle est démoli. L'enceinte, de dimensions proches de 51 × 55 mètres, reposait autrefois sur de nombreux édifices périphériques. Le donjon, élevé sur plan carré et flanqué de tourelles circulaires adossées à des contreforts, comprend quatre niveaux formant autant de salles superposées. Rez-de-chaussée et premier étage sont voûtés d'arêtes ; une large lunette pratiquée dans la voûte du rez-de-chaussée les met en communication. Chaque face du premier étage est percée d'archères et de petites fenêtres, tandis que le deuxième étage est dominé par une cheminée dont les chapiteaux sont sculptés. L'étage supérieur, réduit en épaisseur, n'offre plus qu'une série d'archères et de créneaux couverts par des linteaux et des arcs ; l'ensemble est couronné par une corniche indépendante de celles des tourelles. Un escalier à vis loge dans l'une des tourelles et dessert les différents niveaux du donjon. Le sommet de la tour maîtresse présente un appareil à bossages et le dernier étage était spécialement aménagé pour la défense ; de nombreuses archères et baies rectangulaires permettaient à une quarantaine de soldats de la défendre simultanément. La maison forte relève de l'architecture militaire gothique avec des influences de l'Île-de-France et illustre les progrès techniques et la complexité des constructions destinées à protéger une zone stratégiquement sensible. Bien qu'elle présente tous les attributs du château — donjon, tours d'angle, courtines et porte fortifiée — la maison forte n'en a pas le statut. L'origine du domaine remonte au XIIe siècle, lorsque les terres d'Arques passèrent aux seigneurs de Termes à la suite d'un conflit entre le vicomte de Carcassonne et plusieurs seigneurs. En 1217, Béranger d'Arques est mentionné parmi les proches de Guillaume de Peyrepertuse ; en 1231, après la prise du château de Termes pendant la croisade contre les Albigeois, Simon IV de Montfort attaque Arques, brûle le village du Rialsès et confie la région à son lieutenant Pierre de Voisins. En 1265 un seigneur du lieu, Pierre de Voisins, condamne plusieurs personnes pour sorcellerie sous sa juridiction. Les travaux du château commencent en 1284 par Gilles de Voisins pour défendre la vallée du Rialsès et contrôler les voies de transhumance vers les Corbières ; Gilles II, dit « Gilet », remanie et achève la construction en 1316. Aux siècles suivants, les obligations de garde pèsent sur les habitants locaux, et la baronnie passe par mariage à Jean de Joyeuse en 1518, quand Françoise de Voisins, dernière héritière des Voisins, lui apporte le domaine. Le château est alors délaissé au profit de Couiza et, en 1575, il est assiégé par les huguenots : seul le donjon résiste. À partir de la Révolution, le château tombe en ruine, est vendu comme bien national et subit des dégradations. Après son classement en 1887, il a fait l'objet de restaurations et de reconstructions partielles, puis a été ouvert à la visite.

Liens externes