Château d'eau de Luçon en Vendée

Patrimoine classé Patrimoine urbain Château d'eau

Château d'eau de Luçon

  • Avenue du Président-Wilson
  • 85400 Luçon
Château deau de Luçon
Château deau de Luçon
Château deau de Luçon
Château deau de Luçon
Château deau de Luçon
Crédit photo : Melvin Alvery - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Usine d'électricité (cad. AO 254) : inscription par arrêté du 31 juillet 1991 - Château d'eau (cad. AO 254) : classement par décret du 10 février 1992

Origine et histoire du Château d'eau

Situé entre la place du Petit Champ-de-Foire et l'avenue du Président-Wilson à Luçon (Vendée), le château d'eau et l'usine électrique attenante ont été construits de 1912 à 1913 pour la Société luçonnaise d'eau et d'électricité. Les travaux ont été conduits par l'ingénieur et directeur de la société René Guinaudeau et par l'architecte luçonnais J. (Jean) Bardin, avec l'intervention signalée de Georges Clemenceau. L'étude de la structure en béton armé, précoce dans la région, a été réalisée par l'ingénieur nantais Guillemet, dépositaire des brevets du système Hennebique. L'ouvrage devait desservir en eau potable la nouvelle caserne de cavalerie installée en 1913 et l'ensemble de la commune ; l'eau était puisée à partir d'un forage réalisé dans l'enceinte de la caserne. La station de pompage attenante abritait des groupes élévatoires entraînés par des moteurs à gaz pauvre, tandis que la centrale électrique alimentait ces installations au charbon de Faymoreau. Le réservoir, d'une capacité de 500 m3, a la forme d'un dôme à pans et était accessible par un escalier en colimaçon. L'édifice est orné de céramiques moulées et de fioritures en terre cuite ; ces décors sont parfois qualifiés d'Art nouveau tardif ou d'Art déco selon les sources. Une grande corniche qui encadrait le réservoir a disparu ; deux têtes de lion en terre cuite sur la façade principale portaient autrefois chacune une lampe à incandescence dans la gueule. Un phare prévu dans l'arceau du sommet, en lien avec l'activité portuaire de Luçon en 1914, n'a jamais été installé. La nappe phréatique reste visible dans le sous-sol du bâtiment. Mis hors service en 1961, l'ensemble s'est progressivement dégradé et a été menacé de démolition en 1991. Il a finalement été classé monument historique d'office par décret du 10 février 1992. Le château d'eau a été remplacé dans l'alimentation de la ville par le réservoir des Treize-Vents, construit en 1982 au nord de Luçon et d'une capacité de 2 000 m3.

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