Château d'eau et station de pompage à Toulouse en Haute-Garonne

Château d'eau et station de pompage

  • 31300 Toulouse
Château deau et station de pompage
Château deau et station de pompage
Château deau et station de pompage
Château deau et station de pompage
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Château deau et station de pompage
Château deau et station de pompage
Crédit photo : Didier Descouens - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1er quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Château d'eau (cad. 28 AE 255) : inscription par arrêté du 28 septembre 1987

Origine et histoire

Le Château d'eau et station de pompage, en brique, s'élève à la jonction du cours Dillon et du Pont-Neuf à Toulouse ; il servait à distribuer l'eau dans le centre-ville sans comporter de réservoir de stockage au sens habituel du terme. Sa réalisation résulte d'un projet municipal soutenu par le legs de Charles Laganne, qui mit une somme importante à la disposition de la ville pour l'alimentation en eau à la fin du XVIIIe siècle. Après des études et concours menés au début du XIXe siècle, l'architecte Jean-Antoine Raynaud conçut le bâtiment tandis que Jean-François Aubuisson des Voisins contribua à l'établissement du réseau de canalisation et Jean Abadie imagina la machinerie hydraulique. Les travaux, lancés au début des années 1820, aboutirent à la mise en service d'un réseau de fontaines distribuant l'eau dans la ville à la fin de la décennie. L'ensemble comprend une tour posée sur un soubassement circulaire à trois niveaux ; la tour atteint trente mètres et comporte au total sept niveaux, dont un vaste sous-sol réparti sur deux niveaux et un lanternon en sommet donnant accès à une terrasse. Le sous-sol abritait deux roues à aubes de 6,5 mètres de diamètre entraînant deux groupes de quatre pompes aspirantes-foulantes, couplées deux à deux pour assurer la continuité du service en cas de panne. Deux circuits d'eau arrivaient là : l'un, puisé à la Garonne et non filtré, alimentait les roues à aubes comme force motrice avant de repartir par un canal de fuite souterrain ; l'autre provenait de la filtration naturelle sous la prairie des Filtres, où l'eau s'infiltrait à travers un banc de sable et des galeries aménagées. L'eau filtrée était élevée par pompage vers une auge annulaire située au quatrième étage, qui jouait le rôle de trop-plein et de régulateur, puis redescendait par gravité pour alimenter les fontaines de la rive droite, notamment la place Rouaix, en traversant ensuite la Garonne par le Pont-Neuf. Le château d'eau fut très utilisé pendant plusieurs décennies, puis la galerie filtrante s'ensabla et la capacité devint insuffisante, conduisant à la construction d'équipements complémentaires et, finalement, à l'abandon progressif du site à la fin du XIXe siècle. Au XXe siècle, l'édifice a été transformé : confié au photographe Jean Dieuzaide au début des années 1970, il a été réaménagé pour accueillir une galerie municipale de photographie, le rez-de-chaussée rouvert au public en 1974 et le premier sous-sol aménagé en espace d'exposition dans les années 1980, avec un rappel de la machinerie d'origine. Une partie des conduites et éléments mécaniques est encore visible, tandis que certaines pièces originelles, comme les huit pompes en cuivre et l'auge circulaire, ont disparu au fil des aménagements. Implanté sur la rive gauche de la Garonne mais destiné essentiellement aux fontaines de la rive droite, le bâtiment est depuis reconnu pour sa valeur patrimoniale et son rôle culturel ; le château d'eau et la station de pompage sont inscrits au titre des monuments historiques depuis le 28 septembre 1987.

Liens externes