Origine et histoire du Château d'Estang
Le château d'Estang, gentilhommière située à Marmanhac dans le Cantal, présente un corps de bâtiment rectangulaire de deux étages et cinq travées élevé au XVIIe siècle sur les assises d'un édifice du XVe siècle. Les caves, les bases d'un donjon et une porte au sud sont des vestiges de cette implantation médiévale. La façade principale, orientée à l'est, s'ouvre par un portail voûté en anse de panier encadré de deux colonnes engagées à chapiteaux ioniques ; un portail similaire au nord reprend les modèles diffusés par les traités d'architecture. Quatre contreforts circulaires encore visibles sur la partie gauche témoignent également de la construction du XVe siècle et indiquent que cette aile conserve deux niveaux avec une porte au nord. À l'intérieur, l'escalier d'époque, à mur noyau, repose sur des voûtes d'ogives aux clés circulaires qui retombent sur des colonnes à chapiteaux. Au sommet de cet escalier, un oratoire aménagé dans une cage de bois conserve les vestiges d'un autel et d'un retable. Le château a été inscrit au titre des monuments historiques le 21 mars 2005. Dans la généalogie des propriétaires, il appartenait dès le XIIIe siècle à Jehan Malpel et à sa famille ; en 1321, Alix Malpel d'Estang épousa Géraud Vigneroux, dont la famille conserva la seigneurie jusqu'à Antoine-Louis d'Estang, mort avant 1743. Antoine-Louis laissa pour héritière sa veuve Guillemette Green de Saint-Marsault, qui se remaria en 1753 avec Jean-Joseph de Scorailles, décédé sans postérité en 1774. En 1820, Louis Geneste, notaire royal à Aurillac, était propriétaire et légua Estang à son fils Jean-Baptiste Geneste (1764-1844), lieutenant particulier civil au présidial d'Aurillac, marié à Françoise Grognier, fille de Louis-Furcy Grognier. Leur fils Émile Geneste, décédé en 1874, fut maire d'Aurillac. Les archives du château ont été acquises en 2009 par les Archives départementales du Cantal. Le château ne se visite pas. Parmi les sources consultées figurent notamment l'ouvrage de Jean-Baptiste de Ribier du Châtelet et Ma famille d'Hélène Delpech de Frayssinet (née Grognier), conservée aux Archives départementales du Cantal.