Château de Bayac en Dordogne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Bayac

  • D27
  • 24150 Bayac
Château de Bayac
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Château de Bayac
Château de Bayac
Château de Bayac
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Château de Bayac
Château de Bayac
Château de Bayac
Crédit photo : Père Igor - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures de la tour circulaire (cad. B 513) : inscription par arrêté du 5 novembre 1970

Origine et histoire du Château de Bayac

Le château de Bayac, situé sur la rive gauche de la Couze à l'est du village de Bayac (Dordogne, Nouvelle-Aquitaine), occupe un site mi-côte. Son noyau primitif est une grosse tour ronde coiffée en poivrière, avec un chemin de ronde reposant sur d'énormes corbeaux en forte avancée, souligné par une corniche débordante. Une ouverture de cette tour a été transformée en lucarne de style Renaissance, ornée de pilastres plats à losanges et de chapiteaux, et surmontée d'un fronton triangulaire coiffé d'épis de pierre. Faisant suite à la tour ronde, une tour carrée présente un chemin de ronde et des trous de couleuvrines. Un donjon carré, avec tourelle en encorbellement, renferme un escalier à voûtes d'arêtes sur plan carré. Il ne subsiste aujourd'hui que deux tours attribuées aux constructions du XIVe siècle, qui surplombent la vallée ; l'une, crénelée et comparable à un donjon, abrite la "chambre de la Reine", dite d'Aliénor d'Aquitaine, accessible par un escalier en pierre à vis monumental, l'autre est munie de mâchicoulis et flanquée d'une échauguette encastrée. La tour circulaire datant du XVIe siècle et le corps de logis, remanié aux XVIIIe et XIXe siècles, ont fait perdre à l'ensemble une grande partie de son allure défensive ; le corps de logis à la Mansart est daté du XVIIIe siècle. L'ensemble a fait l'objet d'importantes restaurations au XIXe siècle. Les origines du château sont parfois attribuées au XVe siècle, tandis que d'autres sources mentionnent des constructions au XIVe siècle. Bayac formait autrefois une châtellenie relevant, depuis le XIVe siècle, des archevêques de Bordeaux. La seigneurie passa ensuite à la maison de Grailly, puis aux seigneurs de Serval du château de Couze, avant d'être détachée par alliance au profit d'une branche de la famille de Bosredon d'Auvergne. Les Bosredon et leurs descendants furent mêlés aux guerres de Religion ; au cours de ces troubles, Anglais, huguenots et le sire de Bannes causèrent de lourds dégâts au château. Le 27 janvier 1580, le capitaine protestant Chaus de Monsac prit par surprise le château, massacra le propriétaire Pierre de Bosredon, pilla l'édifice puis s'empara et fortifia Couze. En 1635, un mariage unit une héritière Bosredon à un membre de la famille de Losse, fondant une seconde branche qui conserva le domaine. Pendant la Révolution, les Losse restèrent au château ; le colonel de Losse fut élu maire de Bayac et nommé agent municipal à Lalinde, son nom figurant sur de nombreuses délibérations, et il prêta le serment républicain mentionné dans les archives le 31 janvier 1795. Son descendant Henri de Losse assura la mairie jusqu'en 1904 ; les familles Armant, Hulin et Ossul se succédèrent ensuite. Vers 1925, le journaliste Gaboriot, directeur du journal l'Ère nouvelle, devint châtelain et le château accueillit de nombreuses personnalités politiques, parmi lesquelles Daladier, Painlevé et Reynaud. Dans les derniers mois de la guerre, le général Gamelin séjourna plusieurs mois au château ; il y fut finalement arrêté par la Garde mobile et conduit à la prison de Riom. Après la mort de Gaboriot, sa veuve vendit le domaine à un certain Dubois, qui, ne pouvant assumer l'entretien, revendit en 1957 le château et la majeure partie des terres à la ville de Paris. L'AGOSPAP transforma alors le lieu en centre de colonies de vacances de la ville de Paris. Les façades, les toitures et la tour circulaire ont été inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 5 novembre 1970. En juillet 1998, un spectacle son et lumière présenté par les enfants de la colonie retraça l'histoire du château. Fin 2010, le château a été proposé à la vente.

Liens externes