Château de Beaucamps-le-Jeune dans la Somme

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Maison forte

Château de Beaucamps-le-Jeune

  • Rue Chantereine
  • 80430 Beaucamps-le-Jeune
Château de Beaucamps-le-Jeune
Château de Beaucamps-le-Jeune
Château de Beaucamps-le-Jeune
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Château de Beaucamps-le-Jeune
Château de Beaucamps-le-Jeune
Crédit photo : Claude villetaneuse - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1537
Début de la construction
1553
Achèvement des travaux
XVIIe siècle
Agrandissement du château
1771
Construction des étables
1778
Vente du château
1935
Agrandissement du château
2003
Classement monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les façades et toitures du château et des deux porteries (cad. AB 41, 42, 44) : classement par arrêté du 3 juillet 2003

Personnages clés

Guillaume de Pisseleu Propriétaire du château en 1481.
François de Pisseleu Évêque d'Amiens en 1546 et fils de Guillaume de Pisseleu.
Anne de Pisseleu Fille de Guillaume de Pisseleu et favorite du roi François Ier, initiatrice possible de la construction du château.
Charles de Runes Acheteur du domaine en 1553, poursuivant les travaux de construction.
Pauline Gabrielle de Baschi du Cayla Vend le château en 1778 à Louis Sanson et à son fils Jean-Louis Sanson.
Louis Sanson Acheteur du château en 1778.
Jean-Louis Sanson Fils de Louis Sanson, co-acquéreur du château en 1778.
Éric Testelin Propriétaire actuel du château, engagé dans sa restauration depuis 2005.

Origine et histoire du Château de Beaucamps-le-Jeune

Le château de Beaucamps-le-Jeune, situé dans la commune éponyme au sud-ouest de la Somme, est une maison forte liée à la famille de Pisseleu au XVIe siècle. Un manoir existait déjà au XIIe siècle comme fief du comté d'Aumale, et le fief est attesté depuis le XIVe siècle. En 1481 il appartenait à Guillaume de Pisseleu ; son fils François fut évêque d'Amiens en 1546 et sa fille Anne devint la favorite du roi François Ier. La construction de l'actuel château commença en 1537, peut‑être à l'initiative d'Anne de Pisseleu ; en 1553, après sa disgrâce, Charles de Runes acheta le domaine et poursuivit les travaux jusqu'à sa mort. Le château resta dans sa descendance jusqu'à sa vente en 1778 par Pauline Gabrielle de Baschi du Cayla à Louis Sanson et à son fils Jean‑Louis Sanson, et demeura dans leur famille jusqu'au début des années 1920. Il a été agrandi aux XVIIe et XVIIIe siècles (écuries en 1628, agrandissement du logis vers 1667, étables en 1771), puis au XXe siècle lorsque les Lazaristes ajoutèrent une aile et une tour en 1935. Dans les années 1960 le château passa à l'évêché d'Amiens qui y installa une colonie de vacances ; en 1975 la famille Richard l'acheta, le revendit à une société britannique qui fit faillite, et en 1985 une communauté se déclarant rattachée au mouvement Emmaüs l'occupa. Maintenu hors d'eau jusque dans les années 1970, l'édifice fut ensuite négligé jusqu'à son acquisition par les Sylla en 2000, qui engagèrent des travaux de restauration. Les façades, les toitures du château et des deux porteries ont été classées monument historique par un arrêté du 3 juillet 2003. Depuis 2005, Éric Testelin et son épouse, propriétaires actuels, ont entrepris la restauration des parties les plus anciennes : deux tranches de gros œuvre (maçonneries, reconstitution des charpentes, toitures et menuiseries) ont été réalisées et une troisième tranche est en cours depuis 2017‑2018. Le château est organisé autour d'une cour carrée bordée par des écuries et des étables du XVIIe siècle et conserve un aspect d'apparence féodale. Les tours, coiffées de toitures en poivrière, sont dépourvues d'appareils défensifs tels que mâchicoulis, meurtrières, canonnières ou chemin de ronde. Un châtelet avec deux tours encadrant la porte en arc brisé protégeait l'édifice ; ce châtelet a été entièrement restauré au début du XXIe siècle. Entre les tours, des corps de logis élevés dans la seconde moitié du XVIe siècle sont surmontés de toits « à la française ». Les fenêtres s'ouvrent sur de larges trumeaux de brique ornés de bandeaux de pierre et, entre les étages, sont agrémentées d'un chaînage en harpe. La brique appareillée en losange témoigne d'une influence normande et illustre l'évolution architecturale de la Renaissance, qui transforma une forteresse féodale en demeure résidentielle pourvue de moyens de défense. L'intérieur a conservé des boiseries et des stucs du XIXe siècle.

Liens externes