Origine et histoire du Château de Beaume
Le château de Beaume, situé à Saint-André-en-Vivarais (Ardèche), est inscrit au titre des monuments historiques en 1974. Il pourrait remonter au XIIe siècle et aurait fait partie des dépendances de la commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem créée à Devesset au XIIe siècle. Vers 1390, il appartient à Jean de Beaume et demeure dans la famille pendant près de deux siècles. L'édifice actuel date de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle ; ses façades sont percées de fenêtres à traverses et à croisées. On note une tour de flanquement pourvue d'une archère-cannonière à croisillon et une tour hexagonale reposant sur une base ronde, avec un escalier en vis. La porte piétonne extérieure présente des piédroits ornés de bases prismatiques et un linteau en accolade sommé d'armoiries et d'inscriptions bûchées. En 1556, Bernard de Beaume agrandit sensiblement ses possessions et administre aussi une partie des biens du seigneur de Montregard. Une inscription en remploi, ANNO 1578, subsiste dans le portail reconstitué du mur de clôture, provenant de l'ancienne ferme. Au XVIIe siècle, des transformations ont été réalisées au premier étage : deux fenêtres à croisées de l'élévation principale et une fenêtre à traverse de l'élévation latérale ont été modifiées, peut‑être pour aménager une nouvelle pièce d'angle. Claude Jullien de Ronchol acquiert le château en 1745 ; une porte de grange porte la date 1749 et l'ensemble n'apparaît pas sur la carte de Cassini. La chapelle Saint-Claude et Sainte-Anne, au vocable des propriétaires Claude Jullien de Ronchol et Anne Souvignet, est bénie en 1775 ; elle aurait succédé à une chapelle gothique dont la clef de voûte a été déposée. Cette chapelle, adossée au mur est du château, est détruite vers 1860–1865 par Claude Régis Mounier, propriétaire du domaine depuis 1855, acquisition liée sans doute à la vente de ses terres au comte Chalaye de Lavallette. En 1901, Pierre Tardy, moulinier à Tence, achète un domaine décrit comme "château du Moyen Âge et propriété rurale avec bâtiments d'habitations et d'exploitations, cour, jardins, prés, veines, champêtres et bois d'une contenance totale de 64 hectares". Le domaine fait l'objet d'une restauration complète au cours du quatrième quart du XXe siècle.