Château de Beauregard à Saint-Genis-Laval dans le Rhône

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Maison forte

Château de Beauregard à Saint-Genis-Laval

  • 3-17 Rue Édouard Millaud
  • 69230 Saint-Genis-Laval
Château de Beauregard à Saint-Genis-Laval
Château de Beauregard à Saint-Genis-Laval
Château de Beauregard à Saint-Genis-Laval
Château de Beauregard à Saint-Genis-Laval
Crédit photo : PHILDIC - Sous licence Creative Commons

Période

2e moitié XVIe siècle

Patrimoine classé

Corps de bâtiment principal ; orangerie ; nymphée ; parc et murs soutenant les terrasses (cad. 119, 120, 122 à 130) : inscription par arrêté du 20 juillet 1943

Origine et histoire du Château de Beauregard

Le château de Beauregard, anciennement appelé maison Fizicat, est une ancienne maison forte fondée au XIVe siècle et profondément remaniée aux XVIe et XVIIe siècles ; ses ruines se dressent sur la commune de Saint-Genis-Laval, dans la métropole de Lyon, en Auvergne-Rhône-Alpes. L’édifice fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 20 juillet 1943 : sont inscrits le corps de bâtiment principal, l’orangerie, le nymphée, le parc et les murs soutenant les terrasses. Situé dans le parc de Beauregard, le site était autrefois une possession des archevêques de Lyon ; Clément V y résida en 1305 après son couronnement. Au XIVe siècle, Gaspard de Chanvey, châtelain de Saint-Genis-Laval, fit construire une propriété sur ce lieu, puis les terres appartinrent, jusqu’en 1526, à Jacques d’Amoncour. En 1526, le fief fut vendu à Pierre Gadagne, qui devint seigneur de Beauregard avant de le céder à son frère Thomas II ; ce dernier fit aménager le domaine dans le style florentin de l’époque. En 1564, Thomas III reçut la reine Catherine de Médicis lors du passage de Charles IX à Lyon. Dans son testament de 1594, Thomas III transmit le fief à son second fils Claude (1585–1641), qui épousa Éléonore de Coligny ; confrontée à des dettes, celle-ci mit le bien en vente. Michel Fizicat (1618–1684), lieutenant-colonel puis gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi, acquit la propriété après avoir reçu ses lettres de noblesse en 1655 ; son fils Antoine lui succéda, suivi par Jean-François (né en 1690) puis par Jean-Baptiste (1730–1793), mort sous la Terreur. Les héritiers, dont un marquis de Fizicat et un chanoine d’Ainay, vendirent le domaine en 1812 à des particuliers. Le dernier propriétaire privé connu, Jean Ricard, céda le domaine en 1978 à la ville de Saint-Genis-Laval, qui l’aménagea en jardin public. Les armes des familles liées au château sont ainsi décrites : pour les Gadagne, de gueules à la croix denchée d’or ; pour les Fizicat, d’or à un griffon de gueules rampant, soutenant de ses deux pattes de devant un écusson d’azur chargé d’une fleur de lys d’or, l’écu principal orné d’une bordure d’azur semée de fleurs de lys d’or. Au début du XVIe siècle, le seigneur du lieu disposait d’une maison somptueuse appelée Beauregard, de vergers, d’un grand jardin, de vignes et d’un important tènement de bois et terres. L’entrée principale du domaine se situe au nord : un pont franchit l’ancien fossé et laisse à droite la maison du régisseur, dite maison Ricard, aujourd’hui murée. Une allée conduit à la porte monumentale dite porte de Beauregard, qui ouvre sur la terrasse de Gadagne où subsistent les vestiges de la maison de maître effondrée en 1945. On accède au niveau intermédiaire, le Grand Jardin, par un escalier à double volée ; le mur de soutènement percé d’arcades abrite, sous l’escalier, un nymphée et une galerie voûtée ayant servi d’orangerie. En face de l’escalier se trouve un bassin circulaire rempli de nénuphars. Au niveau inférieur, le Bas Jardin, situé au sud, présente un potager à la Renaissance reconstitué de part et d’autre d’une pièce d’eau rectangulaire ; du côté est se trouvent la terrasse de la Folie et la terrasse du Clapier, plantées de vignes en 2014 dont les premières récoltes ont débuté en septembre 2014.

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