Château de Blérancourt dans l'Aisne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Blérancourt

  • Place du Général Leclerc 
  • 02300 Blérancourt
Château de Blérancourt
Château de Blérancourt
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Château de Blérancourt
Crédit photo : Chatsam - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat ; propriété de la commune ; propriété privée

Période

1er quart XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

La porte d'entrée et les deux pavillons d'angle : classement par arrêté du 2 avril 1925 - La grande porte d'entrée et les façades et toitures des deux pavillons du XVIIIe siècle qui y sont accolés : classement par décret du 19 août 1932 - La porte en pierre dite porte du potager : classement par arrêté du 16 mai 1933 - Le pont, les douves et la terrasse du château, les murs de clôture des jardins qui entourent le château, les ruines des communs et les sols archéologiques (cad. A 495, 497 à 500, 502, 505, 506, 508, 509, 515, 518, 521, 522, 527, 528, 530, 531, 534, 535, 539, 545, 549 à 552, 554 à 556, 558, 559, 564, 1398, 1399, 1900, 1901) : inscription par arrêté du 28 septembre 2001, modifiée par arrêté du 1er février 2002

Origine et histoire du Château de Blérancourt

Le château de Blérancourt, ancien château des ducs de Gesvres, a été édifié en pierre à partir de 1612 pour Bernard Potier de Gesvres sur des plans de Salomon de Brosse, avec un corps de logis flanqué de pavillons isolés et entouré de fossés. Il était décoré par l'ordre dorique au rez-de-chaussée, ionique à l'étage et d'un étage d'attiques à pilastres. La seigneurie, passée des Lanvin aux Potier après 1595, resta dans la famille jusqu'au XVIIIe siècle, au gré de successions familiales. Bernard Potier fit construire le château comme résidence de campagne et fonda en 1661 un orphelinat dont subsiste une partie des bâtiments. À la Révolution, le château fut déclaré bien national, vendu et le principal corps de logis presque entièrement démoli; seuls subsistèrent le grand portail et des pavillons séparés. Fortement endommagé pendant la Première Guerre mondiale, l'édifice servit en 1917 de quartier général au Comité américain pour les régions dévastées à l'instigation d'Anne Morgan, qui acheta les ruines en 1919. La reconstruction engagée à partir de 1924 fut dirigée par l'architecte Jean Trouvelot; de 1928 à 1930 un bâtiment fut élevé à l'emplacement de l'aile nord pour abriter un musée. En 1938 fut ajouté un pavillon sud, dit « pavillon des volontaires », pour présenter les souvenirs des volontaires américains de la Grande Guerre. Les deux pavillons, puis les autres parties restaurées, ont fait l'objet de travaux d'agrandissement et de jonction entre 2006 et 2017, avec des phases de rénovation menées notamment par les architectes Yves Lion et Alan Levitt, et la réouverture totale du musée en juillet 2017. Le château abrite depuis 1924 le musée franco-américain, créé à l'initiative d'Anne Morgan, donné d'abord à la commune puis intégré aux Musées nationaux en 1929. André Girodie fut nommé conservateur en 1927 et a contribué à constituer les collections et à créer un Institut d'histoire franco-américaine après la Seconde Guerre mondiale. Le musée a connu plusieurs campagnes de rénovation, notamment en 1989 et entre 2005 et 2017, et a reçu le label Musée de France le 5 janvier 2002. Les protections au titre des monuments historiques ont été instituées en plusieurs tranches entre 1925 et 2002 : la porte d'entrée et deux pavillons en 1925, des protections complémentaires en 1932 et 1933, puis l'inscription des murs, ponts, douves, terrasses, communs et parties de sol présentant un intérêt archéologique en 2001, révisée en 2002. Le musée présente des documents et des œuvres d'art relatifs à l'histoire commune franco-américaine depuis la guerre d'indépendance des États-Unis. Ses collections s'organisent autour de la naissance de l'amitié franco-américaine au XVIIIe siècle, des échanges artistiques aux XIXe et XXe siècles, de la Première Guerre mondiale, du fonds photographique Anne Morgan et des arts graphiques. La médiathèque, réalisée par la Fondation Anna Murray Vail et installée dans le pavillon sud, conserve des ouvrages et des documents sur les jardins, la sculpture, la peinture, l'architecture, la photographie, les artistes, certaines personnalités et l'engagement américain pendant les deux guerres. Les fonds se répartissent en dossiers d'œuvres (peinture, sculpture, gravure, dessin, médailles, affiches, photographie, objets), dossiers d'artistes répartis selon la sculpture, la peinture, l'architecture et la photographie, et dossiers sur les personnalités liées aux relations franco-américaines. Les jardins du Nouveau Monde, créés à partir de 1986 par des paysagistes français et américains et financés par des mécènes américains, entourent le château et mettent en valeur des essences originaires d'Amérique du Nord. Ils comprennent un jardin blanc centré sur des floraisons blanches et bleues, un jardin rose structuré par des parterres d'annuelles et des tulipiers de Virginie, un jardin jaune articulé en deux parties pour des floraisons d'été et d'automne, et un jardin de la mémoire conçu comme hommage aux soldats avec une prairie tricolore de coquelicots, bleuets et cosmos; un arboretum complète l'ensemble avec des espèces choisies pour leurs couleurs automnales, comme érable, chêne, liquidambar et magnolia de Virginie.

Liens externes