Château de Brie à Champagnac-la-Rivière en Haute-Vienne

Patrimoine classé Maison forte Demeure seigneuriale Château de style Gothique

Château de Brie

  • 87150 Champagnac-la-Rivière
Château de Brie
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Château de Brie
Château de Brie
Crédit photo : Traumrune - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1250
Arrivée de la famille Boschaud
1275
Premières traces d'habitation
1484
Construction du château
XVIe siècle
Ajout d'un colombier
1793
Dévastation du château
1845
Restauration du château
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les façades et toitures du château, y compris la tour carrée abritant l'escalier ; les façades et toitures de la grange ; le pigeonnier (cad. F 11, 15) : inscription par arrêté du 8 octobre 1984

Personnages clés

Jehan de Brye Seigneur du lieu qui réédifie le château en 1484.
Stéphane Bouland Propriétaire qui répare le château en 1845.
Victor Riqueti de Mirabeau Mari de Mademoiselle de Vassan de Sauvebœuf, riche héritière du domaine.
Adolphe de La Tour Mari de Céline Bouland, fille de Stéphane Bouland.

Origine et histoire du Château de Brie

Le château de Brie est situé à Champagnac‑la‑Rivière, dans le département de la Haute‑Vienne, près du hameau de Brie. La seigneurie existe dès le XIIe siècle et le site est déjà habité en 1275 ; la famille Boschaud, plus tard appelée Boschaud de Brie, serait arrivée de Dordogne vers 1250. En 1484, Jehan, vicomte de Rochechouart, autorise Jehan de Brye, écuyer et seigneur du lieu, à réédifier sur place une maison forte dotée de tours, tourelles, créneaux, mâchicoulis, fossés et pont‑levis. Des fondations en granit découvertes dans les caves attestent l'existence d'une construction fortifiée antérieure au bâtiment actuel. Le château présente un corps de logis rectangulaire, une tour d'escalier centrale carrée et deux grosses tours circulaires aux angles arrière ; son élévation est caractéristique des maisons fortes limousines de la fin du XVe siècle. La porte d'entrée est surmontée d'une inscription indiquant : « Le château de Brie édifié en l'année du Seigneur 1484, dévasté en l'an 1793 et réparé en 1845 par Stéphane Bouland ». La salle basse voûtée ouvre sur des caves également voûtées où subsistent des murs droits en granit. L'escalier à vis compte 84 marches de granit de 1,50 mètre de long et se termine par une voûte en palmier de style gothique flamboyant ; il dessert trois étages, avec deux portes à chaque niveau. Un petit escalier logé dans l'épaisseur du mur mène à la « chambre de la pucelle » située sous le grenier. Curieusement, la tour carrée renferme un escalier cylindrique tandis que les tours rondes abritent des pièces carrées. Au premier étage, deux salons conservent des boiseries et des gypseries posées vers 1900, et les parquets en chêne sont d'époque. On relève également la présence d'un colombier du XVIe siècle. À l'extinction de la lignée masculine Boschaud de Brie, la seigneurie est vendue en 1545 à la famille Chouly de Permangle de Saint‑Yrieix ; entre 1545 et 1740 plusieurs détenteurs se succèdent, et vers 1750 les familles Chouly de Permangle et Vassan sont signalées comme titulaires du domaine. Mademoiselle de Vassan de Sauvebœuf, riche héritière, possédait alors un vaste territoire et épouse Victor Riqueti de Mirabeau ; leur fils Mirabeau est mentionné comme baron de Pierre‑Buffière. Après des difficultés financières et la Révolution, le domaine est vendu par le tribunal de Rochechouart à M. Bouland, qui le revend à son fils Stéphane Bouland, consul du roi de Sardaigne à New‑York, lequel remet Brie en état ; sa fille Céline Bouland épouse Adolphe de La Tour. Le château appartient toujours aux descendants de la famille Bouland, les comtes Pierre et Florence du Manoir de Juaye. Entre la façade du château et la grille du parc se trouve une grange médiévale fortifiée, antérieure à la maison et bâtie sur une motte qui se trouvait autrefois au milieu d'un étang d'environ 1 000 m2 ; cette grange, qui servait de garnison ou de refuge, est fortifiée par deux échauguettes et treize meurtrières, et une interprétation la présente aussi comme lieu de collecte des redevances durant les guerres de religion. Longue de 28 mètres sur 12,50 mètres, la grange est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Liens externes