Château de Buffavent à Lully en Haute-Savoie

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Maison forte

Château de Buffavent

  • Voie Communale N°4 
  • 74890 Lully
Château de Buffavent
Château de Buffavent
Crédit photo : TarichaRivularis - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Château de Buffavent : inscription par arrêté du 24 janvier 1944

Origine et histoire du Château de Buffavent

Le château de Buffavent, parfois écrit Buffavens, est une ancienne maison forte du XVe siècle située à Lully, en Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Son nom semble dériver de « Bouffâ », qui signifie « souffler » et désigne un lieu exposé au vent. Il se dresse à 800 mètres au nord‑ouest du bourg de Lully, à la lisière du bois qui sépare le hameau de Lully du coteau de Chavanex, sur la partie droite de la voie ferrée reliant Bons‑en‑Chablais à Thonon. Édifiée par les seigneurs de Langin comme résidence de chasse vers le XVe siècle, la maison forte passa au sein de la famille par le partage des biens de Louis de Langin, qui répartit son patrimoine entre ses douze enfants ; Étienne et Guigues reçurent le château et le domaine. Philibert de Langin, fils de Guigues, fut le dernier héritier mâle du château et d’une moitié de la châtellenie ; son oncle Étienne n’ayant pas de descendance. Philibert porta les titres de seigneur de Langin et de Buffavent et fut coseigneur de Brens, de Mieussy et d’autres terres ; ses sœurs Antoinette et Louise lui succédèrent, la première ayant épousé Aymon (ou Aimon) de Bellegarde et la seconde Jean de Cervens. Le 16 mai 1650, Jeanne de Bellegarde transmit le château et la seigneurie à son second mari, Louis de Seyssel. En 1729, Philippine‑Françoise de Seyssel, fille de Louis, hérita du domaine par succession de son frère, puis le transmit par son mariage à Claude‑Charles Gerbais de Sonnaz ; celui‑ci en fit son bien et le légua à son neveu Janus. Janus puis Joseph de Gerbais de Sonnaz firent aménager l’ancienne demeure de chasse au XVIIIe siècle. Joséphine de Sonnaz, baronne de Livet, céda ensuite le manoir à ses cousins, dont le comte de Gerbais de Sonnaz d’Habères et le comte Charles‑Albert Gerbais de Sonnaz, et il resta dans la famille des Gerbais de Sonnaz jusqu’en 1922. Le château fut acquis en 1923 par Philibert Vuargnoz (22 mars 1891–30 juin 1981), seigneur de Langin et de Buffavent et coseigneur de Brens et Mieussy ; ses sœurs Jeanne et Antoinette y séjournèrent. Il le revendit en 1944. L’édifice fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 24 janvier 1944. Vers la fin du XXe siècle, le chirurgien Jean‑Luc de Moerloose entreprit sa rénovation, travaux poursuivis jusqu’en 2012. Selon l’abbé Trosset, la position du château, son architecture et son voisinage attestent son origine comme rendez‑vous de chasse à la lisière des bois. Le bâtiment présente un plan quadrangulaire typique de la région, flanqué à ses angles de quatre tours rondes à poivrières. La porte d’entrée porte le blason sculpté de la famille de Langin : « d’azur à la tour d’or avec un pan de mur de même senestre ».

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