Origine et histoire du Château de Choisy
Le château de la Balme, dit aussi château de Choisy, est une ancienne maison forte du XVIe siècle située sur la commune de Choisy, au sud‑ouest du bourg, dans le département de la Haute‑Savoie (région Auvergne‑Rhône‑Alpes). Il fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 8 mars 1982 ; seule la cheminée Renaissance est inscrite. Construit en 1559 par le notaire Catherin Pobel, originaire de Bonneville et président du Conseil présidial du Genevois puis premier président du Souverain Sénat de Savoie, il fut établi sur la seigneurie de Choisy acquise en 1557 à François de Sales, père de saint François de Sales. Sa fille Louise Pobel apporta Choisy en dot à Louis de Reydet, anobli en 1560, notaire de la Chambre apostolique à Rome et seigneur de la Vulpillière (Avregny, Allonzier‑la‑Caille), qui est la souche des Reydet de la Vulpillière, branche aînée, et des Reydet de Choisy. La branche cadette s’éteignit avec Jeanne‑Françoise de Reydet de Choisy, épouse du marquis d’Allemogne André‑Gaspard de Livron, faite comtesse de la Balme en 1681 ; déjà veuve, elle avait hérité du château. Les trois fils de cette lignée morts sans postérité entraînèrent le passage du domaine à la famille de Conzié, par le mariage de Marguerite avec Edmond de Conzié, qui prit les titres de marquis d’Allemogne, comte de la Balme et seigneur de Choisy. La famille de Conzié conserva la propriété jusqu’à la Révolution ; par la suite, le château fut transformé en exploitation agricole. L’édifice se présente aujourd’hui sous la forme d’un vaste quadrilatère complété par une chapelle. On entre dans la cour par une tour‑porte surmontée des armes de Louis Reydet et Louise Pobel ; cette tour abrite un colombier et est flanquée de deux bâtiments bas, dont l’un contient le four. La porte d’entrée, de style Renaissance, est couronnée d’un fronton triangulaire portant un blason central. Au rez‑de‑chaussée se trouve la cheminée Renaissance inscrite au titre des monuments historiques. L’intérieur conserve un bel escalier et deux portes décorées, dont l’une porte la date de 1559.
