Période
XVe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle
Patrimoine classé
Château, y compris ses parties souterraines, avec l'esplanade ouest et le jardin sur terrasse au sud, le parc et son mur de clôture, le bâtiment de commun et le moulin-pompe (cad. B 469 à 475, 275, 530, 76, 78, 80, 82, 83) : inscription par arrêté du 30 décembre 1997
Origine et histoire du Château de Dortan
Le château de Dortan, situé à Dortan (Ain, Auvergne-Rhône-Alpes), est un manoir médiéval formé notamment d'un corps de logis nord daté des XVe–XVIe siècles et de deux grosses tours carrées. Il succède à un ancien château fort et appartint plus de 530 ans à la famille de Dortan, qui fit édifier la grosse tour nord au début du XIVe siècle; un différend sur cette construction fut arbitré en faveur des seigneurs de Dortan en 1339. En 1637, pendant les guerres de Franche-Comté, le château fut lié à un arrêt de confiscation et de démolition prononcé contre Louis de Dortan et son fils, puis donné et restitué peu après. La seigneurie resta liée aux Dortan avant d'être vendue en 1720 à Pierre Gaulthier; au XVIIIe siècle M. d'Uffelle, l'un des propriétaires, reçut la visite de Voltaire. L'édifice fut transformé au XVIIIe siècle en demeure de plaisance avec pièces de réception, jardin en terrasse et parc, puis restauré au XIXe siècle avec création de décors intérieurs et d'une chapelle néo-gothique par Louis Sainte‑Marie Perrin. En 1858 l'industriel Noël Le Mire fit reconstruire la tour sud, aménager la chapelle et poursuivre la restauration; le château passa ensuite aux familles Richoux et Roux. Lors du massacre de Dortan en 1944, les troupes allemandes y installèrent leur quartier général et des habitants furent détenus, torturés et exécutés. Après dix-huit années d’inoccupation, il fut acquis en 1973 par Marius Rollet. L'ensemble conserve un bâtiment de cuisines du XIVe siècle, une salle d'armes avec cheminée gothique, un jardin à la française et un parc abritant la source vauclusienne dite « source bleue »; il est inscrit au titre des monuments historiques, y compris ses parties souterraines, l'esplanade ouest, le jardin en terrasse sud, le parc, ses dépendances et le moulin-pompe (arrêté du 12 décembre 1997).
